Le procès du Général Mathurin Bangoura, Gouverneur de la ville de Conakry, s’est ouvert ce mercredi 18 mai 2016 au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum. Après la fixation de la caution, cinq (5) millions de francs guinéens, il a été demandé aux parties de revenir le 31 mai prochain, pour la suite du procès.
Aucun débat n’a donc eu lieu ce mercredi, conformément à la procédure.
Mathurin Bangoura a été assigné en justice par certaines femmes de l’opposition républicaine, qui l’accusent de « violences physiques, menaces coups et abus d’autorité », relativement à leur marche de protestation qui a été empêchée par les forces de l’ordre qui exécuteraient un ordre dudit gouverneur.
L’accusé n’était présent au tribunal. Il s’est fait représenter par son avocat, Me Joachim Gbilimou. Interrogé, ce dernier dit être prêt pour la défense de son client.
Contrairement au gouverneur, Boubacar Kassé de la police nationale, également cité dans cette affaire, était présent à l’audience de ce matin.
Après quelques minutes de comparution, le commissaire Kassé a aussi quitté le tribunal, après le renvoi du son procès.
Fatoumata Maréla Diallo, l’une des plaignantes, compte sur la justice pour être rétablie dans ses droits. Selon cette dame, les femmes de l’opposition avaient respecté toutes les procédures pour tenir une marche de protestation, et elles avaient obtenu l’autorisation de marcher.
« Nous voulions voir le ministre (de la justice Ndlr) pour nous exprimer et demander la libération des détenus de l’UFDG”, a-t-elle ajouté.
La plainte contre les trois officiers de la police et de la gendarmerie, concernés par cette affaire, a été séparée de celle du gouverneur après les aveux de ce dernier dans les médias.
Bangaly Kourouma