On a beau crier au détournement, à la gabegie financière ou à la corruption dans notre pays, rien n’y fait. Ces fléaux, il faut les appeler ainsi, ont encore de beaux jours devant eux, au pays d’Alpha Condé.
Le lourd tribut, ce sont les pauvres travailleurs et leurs familles, qui le paient, en étant condamnés à vivre chichement.
Une des preuves palpables, est l’image que ce bus d’une autre époque ou de l’antiquité, renvoie.
Tenez-vous bien, c’est bien ce bus qui transporte les travailleurs du ministère de l’économie et des finances, le Bercy de la Guinée.
Même s’il est toujours surchargé comme un enclos de vaches, les pauvres travailleurs de ce département, n’ont pas d’autre choix, que d’embarquer à bord.
Lundi après-midi, un reporter de mosaiqueguinnee.com, est tombé sur ce bus immatriculé VA 2708 A dont les roues faisaient la navette, ce qui occasionna un terrible bouchon entre Yimbaya Camp carrefour et le rond-point de la tannerie.
Arrivé juste au niveau du bus, le journaliste constate que le chauffeur est obligé de tenir la porte du bus avec sa main gauche pour conduire, les travailleurs totalement mouillés par la sueur.
Aussitôt qu’ils se sont aperçus qu’un journaliste les filmait, certains d’entre eux, se courbèrent, étouffés par la chaleur, mais aussi la honte.
Mais l’écrasante majorité applaudissait et criait de joie, encourageant le journaliste à filmer : « prenez, prenez», nous sommes fatigués mon frère, vous êtes de qu’elle radio ? SVP.
Pour lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics en Guinée, le minimum, c’est de mettre les travailleurs de l’administration dans les conditions nécessaires.
Moussa Tatakourou Diawara