Le climat semble pourri à l’ARMP (Autorité de régulation des marchés publics). Les rapports de travail, entre le Directeur Général, M. Guillaume Curtis et le Conseil de régulation avec à sa tête M. Oumar Touré, devenant chaque jour, plus exécrables.
A la base, le refus du Directeur Général, M. Curtis, de se soumettre aux dispositions du décret 167 portant création, missions et fonctionnement de l’institution.
En plusieurs de ses dispositions, ce décret du président de la république, se veut on ne peut mieux clair.
A l’ARMP, il y a trois organes à savoir : le Conseil de Régulation, le CRDS (Comité des règlements et des sanctions) et la Direction Générale.
Dans une disposition de ce décret, il est indiqué que le Directeur Général travaille sous le contrôle du Conseil de régulation et lui rend compte de sa gestion.
Le chiendent, c’est justement en gros, le refus de M. Curtis de rendre compte de sa gestion au Conseil de régulation qui ne supporte plus cet état de fait.
Le Conseil reproche à M. Curtis de s’être soustrait de cette disposition, pour recruter seul un commissaire aux comptes, faisant fi d’un dossier d’appel à candidatures, qu’il lui avait préparé.
Deuxio, à la volonté du Conseil d’engager un audit de la gestion de M. Curtis, qui gère l’ARMP voici maintenant deux exercices, ce dernier opposerait un refus catégorique, arguant même qu’aucune disposition ne prévoit que le Conseil de régulation, peut exiger cela.
Pourtant, dans une autre disposition du décret 167, il est indiqué que le budget de l’ARMP, ce sont des deniers publics et par conséquent, ils doivent être gérés et utilisés en tant que tels. Ce qui suppose, subséquemment, que celui qui l’exécute, doit se soumettre au principe de reddition des comptes.
Et il est établi que c’est au Conseil de régulation que le Directeur Général, doit rendre compte de sa gestion. Mais le sieur Curtis, ne l’entendrait pas de cette oreille.
Aux dernières nouvelles, le dossier serait désormais aux mains de M. Ibrahima Kalil Kaba, ministre Directeur de cabinet à la présidence de la république, qui devrait convoquer les parties, dans les tous prochains jours.
C’est dans ce contexte tendu que la DPJ, a brièvement interpelé mercredi M. Ibrahima Sory Diallo, le Directeur financier de l’ARMP, apprend-on, au sujet d’un montant d’un milliard huit cent mille (1. 800. 000 GNF), relativement aux redevances de 2014 et 2015.
L’avocat du sieur Diallo, a fini par plaider pour une liberté provisoire qui fut accordée. En attendant, les enquêtes policières continuent.
A verser dans le même dossier, M. Mohamed Sano, Directeur de la formation et des appuis techniques, avait été aussi interpelé, avant d’être sommé de se présenter demain jeudi à la DPJ. Pour des motifs qui ne sont pas encore connus.
Ça sent mauvais à l’ARMP…le syndrome des crises institutionnelles, là-aussi ?
A suivre !