Ce mardi 21 juin, la ministre guinéenne de l’Economie et des Finances, Mme Malado Kaba, a signé un accord portant sur une aide budgétaire de 40 millions de dollars avec le représentant résidant de la Banque Mondiale, M. Rachidi B. Radji.
Cette aide budgétaire appuie selon, M. Radji, les efforts du gouvernement dans la stabilisation macro-économique mais aussi dans la relance de la croissance.
«Ce programme d’appui vise à appuyer la relance post Ebola par la promotion des reformes dans les secteurs aussi importants que l’agriculture, la santé, l’énergie, les mines, les finances publiques et les audits internes », a-t-il précisé.
Non sans ajouter que «La Banque Mondiale soutient de manière résolue le gouvernement dans son objectif de transformer le potentiel important du pays en termes de résultats qui permettent d’améliorer de manière graduelle des conditions de vie des Guinéens ».
« Dans 18 mois cet appui budgétaire sera suivi d’un autre », a annoncé M. Radji.
La Banque demande néanmoins à la Guinée de poursuivre des « reformes afin qu’elles servent de base à consolider les présupposés à la fois pour la Banque Mondiale mais aussi pour les autres bailleurs qui font de l’appui budgétaire, à mettre à votre disposition des appuis fongibles dans les années à venir », a-t-il conseillé.
«L’appui était attendu, il est enfin arrivé », s’est réjouie Malado Kaba avant d’ajouter que « l’appui permettra des choses essentielles ; la première, c’est la reconstitution de nos réserves en devises qui ont été impactées notamment suite à la baisse des prix des matières premières. Mais aussi à l’effet indirect de l’épidémie Ebola ; cet appui est également un soutien nécessaire aujourd’hui à notre Budget. Il permettra également de soutenir les secteurs prioritaires dont la santé, les dépenses d’investissements qui sont nécessaires à la relance de la croissance économique ».
Pourquoi le gouvernement obtient cet appui ? «Parce que nous avons mis malgré la lenteur des réformes structurelles importantes dans divers domaines. Que ce soit sur le plan du secteur minier, que ce soit sur le plan du développement du secteur privé ou que ce soit dans le domaine des finances publiques. Cet appui concrétise des progrès réalisés par le gouvernement », répond la ministre.
Comme pour rassurer le bailleur, elle dit : «nous ne devons pas nous arrêter là, bien sûr. Il s’agit pour nous de poursuivre ces reformes de manière à pouvoir continuer à bénéficier d’appuis ultérieurs. La Banque Mondiale est dans une approche programmatique, c’est-à-dire, pluriannuelle. Il s’agit de mieux planifier et anticiper les différents aspects de la gestion budgétaire et macroéconomique.»