Le président de la République navigue à vue, sans cap ni boussole. Il prend des décisions irréfléchies, superfétatoires, au risque de mettre en danger sa propre population. (Photo : L’Express)
Méfiez-vous des gens faibles, car ils peuvent se livrer au pire pour paraître forts. Notre président actuel est un cas d’école.
En matière de terrorisme, il gesticule souvent mais n’agit jamais comme il devrait.
Première erreur
La guerre au Mali pour doper sa popularité. L’homme faible que l’on disait en outre irrésolu, incapable de prendre une décision ferme, avait besoin d’une campagne militaire (facile à gagner bien sûr) pour montrer de quoi il était capable.
Résultat : faute d’avoir dopé sa popularité qui demeure dans les abysses océaniques, c’est la détestation de la France dans le monde que notre président à plutôt suscitée sans toutefois stabiliser le Mali aujourd’hui encore en proie au terrorisme.
Deuxième erreur
La reconnaissance prématurée de l’opposition syrienne, la livraison d’armes aux rebelles et le bombardement de l’état islamique.
Résultat : le dictateur de Damas est toujours au pouvoir, Paris ne sait plus avec qui traiter en Syrie dans la mesure où elle a pronostiqué, à tort, la chute d’un pouvoir toujours en place, et la France est devenue la cible de l’état islamique après les bombardements français.
Troisième erreur
Après les attentats du 13 novembre 2015, le président commet une double erreur.
Il envisage d’inscrire dans la constitution la déchéance de nationalité des auteurs d’attentats. Dans le cas de Nice, la mesure n’aurait été d’aucune efficacité car l’auteur du carnage était tunisien.
Il envenime la situation en intensifiant le bombardement de l’état islamique. Pourtant, l’action militaire française après les attentats de Paris et Saint-Denis n’aura pas empêché le carnage niçois.
Ces erreurs, un danger
Toutes ces erreurs démontrent une chose : le président de la République navigue à vue, sans cap ni boussole.
Il prend des décisions irréfléchies, superfétatoires, au risque de mettre en danger sa propre population.
Le carnage de Nice aurait pu être évité, si François Hollande avait marqué une pause dans ses frappes en Syrie, comme quelques voix dissonantes le lui avaient suggéré.
La France doit relever ses défis internes : le chômage, la sécurité et l’intégration de ses immigrés.
Elle n’a rien à faire en Syrie.