Le chef d’une unité du groupe jihadiste malien Ansar Dine arrêté mardi dans le centre du Mali, où opère son organisation, a été transféré dans la capitale Bamako, où il doit être entendu par la police judiciaire, a indiqué mercredi à l’AFP une source sécuritaire malienne.
Mahmoud Barry dit Abou Yehiya, chef d’Ansar Dine du Macina, une unité combattante du groupe jihadiste malien Ansar Dine, a été arrêté mardi après-midi par les forces spéciales de la Sécurité d’Etat (SE, service du renseignement) entre les localités de Nampala et Dogofri, dans la région de Ségou (centre), d’après plusieurs sources au sein de la SE.
Il “est arrivé sous bonne escorte depuis hier (mardi) soir à Bamako”, a affirmé mercredi un officier de la SE.
Son audition est prévue dans les prochaines heures. “Nous avons chez nous des officiers de police judiciaire pour commencer le circuit judiciaire”, a ajouté ce responsable.
Sur une photo rendue publique mercredi par la SE, Mahmoud Barry apparaît vêtu d’une tunique blanche à col rond avec bandes noires, chaussé de sandales. De teint clair, il a une fine moustache, la barbe et les cheveux courts.
D’après des sources au sein de la SE, Mahmoud Barry, un Malien, a participé à plusieurs attaques contre les positions des forces maliennes depuis 2015.
L’une d’elles a précisé qu’il “a très probablement” participé à l’attaque contre l’armée malienne à Nampala, le 19 juillet, fatale à 17 soldats, selon un bilan du gouvernement, qui avait dénoncé une “action terroriste coordonnée” et annoncé une opération de traque des assaillants.
L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un mouvement armé peul révélé en juin et Ansar Dine. Ce dernier fait partie des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013.
Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de ces régions par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
AFP