Invité à prendre part à l’assemblée générale ordinaire de la fédération de l’UFDG de Kaloum, ce dimanche 31 juillet 2016, Cellou Dalein Diallo, leader du parti, a tenté de s’y rendre cet après-mid avec d’autres opposants. Mais le rassemblement a été empêché par les forces de l’ordre. Le leader remboursera ensuite chemin pour retourner à son domicile où il a fait le point de cette mésaventure. Mosaiqueguinee.com vous livre ce qu’il a déclaré. Lisez !
Il faut peut être rappeler un peu les faits. Tous les dimanches, se tient au siège de l’UFDG à Kaloum, une assemblée générale ordinaire. Ce dimanche-là, les responsables UFDG de Kaloum ont décidé d’inviter le Président de l’UFDG et ses collègues de l’opposition. Donc nous devrions y aller pour naturellement prendre part à cette assemblée générale ordinaire. Mais hier déjà vers 17 heures, deux policiers et un civil sont venus chercher Pélé Diop qui est membre du bureau politique de l’UFDG, et dont le domicile sert de siège à l’UFDG. Ils lui ont de mandé de les suivre au gouvernorat Arrivé au Gouvernorat, ils ont trouvé bien entendu, le Gouverneur, le Ministre de l’Administration du Territoire, le colonel Samoura, Monsieur Kassé de la Police, Monsieur Mara de la Police, et les gens leur ont signifié que l’assemblée générale d’aujourd’hui, n’était pas autorisée. Sans donner trop de motif, en disant pour la paix, pour la quiétude sociale vous savez hein ces slogans qui ne signifient pas grand-chose lorsqu’ils sont émis en particulier par les gens du RPG. Et donc cette assemblée générale ne devrait pas se tenir, et mieux ils lui ont remis une lettre, signée de la Présidente de la Délégation Spéciale de Kaloum. Une lettre dans laquelle on confirmait que cette assemblée générale était interdite. Donc le matin très tôt, ils ont déployé des forces, des pickups, des camions avec des agents des forces de l’ordre, armés jusqu’aux dents. Ils ont ceinturé d’abord le quartier là-bas, le secteur disons, et ils ont commencé à chasser tous ceux qui venaient répondre, pour participer à cette Reunion. Et au 08 novembre, il y avait, vous l’avez vu, un déploiement très fort des forces de l’ordre. Bon, on s’est retrouvé içi, à un moment donné, on s’est dit qu’il faut quand même aller constater et voir qu’est ce qu’il en est. C’est vrai que nous savions que la plupart des militants ont été chassés certains auraient même été arrêtés, parce qu’il y avait une petite sono qu’ils avaient mise en place, pour accueillir les gens au niveau du siège du parti. Ils sont venus faire éteindre tout ça et confisquer les matériels. Mais les leaders ont décidé d’aller et donc nous sommes allés heureusement avec vous. Et vous avez constaté que tout le secteur était bloqué et l’accès nous a été interdit dans des circonstances que je ne vais pas s décrire puisque vous étiez là. Donc voilà ! »
Après cette mise au point, Cellou a dit dégager les conséquences de ce qui est survenu aujourd’hui à Kaloum. Le chef de file de l’opposition a regretté un recule et une restriction de la liberté de circulation des leaders politique, mais aussi et surtout une restriction des activités politiques des partis. Puisque, déplore Celou, désormais pour tenir une réunion à son siège, un parti politique a besoin d’être autorisé.
Thierno Amadou Camara