La Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO), au cours d’une conference de presse animée mercredi, 31 août 2016, a rappelé quelques conditions humainement inacceptables dans lesquelles la Guinée maintient sa population carcérale.
Rappelant une batterie d’instruments juridiques internationaux qui s’imposent au pays, notamment l’Ensemble des règles minima des Nations Unies concernant l’administration de la justice pour mineurs appelée Règles de Beijing, cette ONG tire la conclusion que ces principes internationaux ne sont pas du tout respectés dans certaines prisons guinéennes.
« La LIGUIDHO a constaté que dans la pratique, des mineurs partageaient les mêmes cellules que les majeurs aussi bien que des femmes qui partageaient les mêmes couloirs ou vérandas que des hommes », a déclaré Emanuel Bamba, président de la LIGUIDHO.
« Dans les prisons guinéennes, et plus particulièrement celles de Conakry et de Labé, le constat est aussi que la capacité d’accueil est largement dépassée et que la surpopulation carcérale due à la lenteur des procédures et à l’exiguïté des prisons est une évidence », a-t-il ajouté.
Cette conference s’inscrivait dans le cadre de la restitution d’un travail d’assistance à des prisonniers à Labé et à Conakry.
Mohamed DIANE