Qui a bien pu jeter des restes humains enveloppés dans des draps sur le rivage espagnol, ces derniers jours près d’Alicante?
Ce sont des plongeurs, qui exploraient le rivage à proximité du Peñón d’Ifach qui ont fait la première découverte, le 27 août. Dans un drap refermé par un noeud, ils ont découvert des ossements. Les jours suivants, deux autres paquets contenant des os humains sont encore été trouvés à proximité. L’un de ces paquets contient un squelette quasi complet.
Des plumes, un squelette d’oiseau, une poupée
Les baluchons contiennent aussi des plumes, un squelette d’oiseau, une poupée, un couteau et un bol. Tous les os ne seraient pas des os humains, selon les médecins légistes. La première poche contenant ces restes aurait d’abord été enterrés il y a 30 ou 40 ans, rapporte El Pais. Mais les enquêteurs estiment que deux des paquets pourraient avoir été jetés à la mer entre 48 heures et 72 heures avant d’être découverts par les plongeurs.
Les baluchons contenaient aussi des photos et des documents portant le nom de plusieurs personnes. Les objets et les ossements sont examinés par le centre de médecine légale d’Alicante. Le dernier des draps découverts à Calpe comportait des dessins ésotériques, selon l’agence EFE.
La police a évoqué un rituel de santeria, culte proche du vaudou originaire des Caraibes. Mais le président de l’Association espagnole de Santeria a rejeté cette hypothèse. « Aucun rite de santeria n’utilise des ossements humains », a démenti Paulino Hernández. « Dans notre religion, les morts sont enterrés. »
En novembre 2015, déjà, huit crânes, plusieurs fémurs et d’autres restes osseux avaient été découverts après le signalement d’un plongeur, au milieu des rochers, à seulement 5 mètres du rivage, à Roses, en Catalogne, à 600 km au nord de Calpe.