Sur son mur facebook, le secrétaire général du PDG-RDA Mohamed, le fils de Sékou Touré -premier président de la Guinée- a publié un droit de réponse -au vitriol- à la déclaration de Cellou Dalein Diallo lors de la manifestation le 16 août dernier de l’opposition. Ce dernier avait déclaré devant ses partisans que « Sékou Touré a laissé une dictature en Guinée » en 1984…
DROIT DE REPONSE DU PDG-RDA A LA DECLARATION DE M. CELLOU DALLEIN DIALLO
LORS DE LA MANIFESTATION DU MARDI 16 AOUT 2016 A L’ESPLANADE DU STADE DU 28 SEPTEMBRE
A l’occasion de la manifestation organisée par l’opposition le 16 Août 2016, des propos malencontreux et inconvenants ont été tenus, encore une fois, pour salir la mémoire du Père fondateur de la Nation guinéenne et artisan incontestable de l’indépendance guinéenne, le Président Ahmed Sékou Touré. La Direction Politique du PDG-RDA se fait le devoir d’user de son droit de réponse pour affirmer résolument qu’il s’agit, une fois de plus, d’une manœuvre dilatoire pour confirmer l’amalgame et distraire l’opinion des motivations et des objectifs réels qui ont justifié la marche de l’opposition.
En affirmant derechef que ¨Ahmed Sékou Touré a laissé une dictature en Guinée en 1984¨, le leader en question a proféré une contre-vérité historique et a scandé une affirmation péremptoire et hors contexte de nature à entretenir la confusion et la perplexité. De tels agissements ne peuvent que jeter le désarroi dans l’esprit des nouvelles générations.
Nous ne sommes nullement surpris de constater des velléités récurrentes tentant de ternir les victoires historiques du fier Peuple de Guinée sur les forces d’exploitation néocolonialistes. C’est le sport privilégié d’esprits mesquins et égoïstes qui assurément perdent leur temps.
Résolument, nous observons avec plus de résonnance notre motivation à relancer le Parti libérateur dissout le 3 Avril 1984 une semaine seulement après le rappel à Dieu du camarade Ahmed Sékou Toure. Ce nouvel engagement du PGD-RDA dès 1991, à l’occasion de la tentative de reprise du système démocratique en Guinée par la junte militaire, et son combat depuis se justifient par l’obligation tant politique que morale de rappel au glorieux Peuple du 28 septembre 1958, la lutte qu’il a menée et qui a effectivement bénéficié à l’ensemble de nos populations. En effet, pendant ses 26 ans de gouvernance, le PGD-RDA a instauré et développé un pouvoir populaire qui par sa nature profondément démocratique a permis non seulement l’éclosion de toutes les initiatives porteuses de progrès, mais aussi la garantie et l’accroissement du bien être économique, social et culturel de la toute la Nation. Il a su ainsi, par l’implication directe de tous les citoyens à la gestion de leurs propres affaires, et de celles du pays tout entier, assurer la sauvegarde de son indépendance et la préservation de la souveraineté nationale effective.
Nous ne sommes nullement surpris de constater des velléités récurrentes tentant de ternir les victoires historiques du fier Peuple de Guinée sur les forces d’exploitation néocolonialistes. C’est le sport privilégié d’esprits mesquins et égoïstes qui assurément perdent leur temps.
Peuple de Guinée,
La démocratie que certains semblent aujourd’hui présenter comme une découverte nouvelle et d’inspiration étrangère, dont ils parlent à tord et à travers, a été acquise par toi déjà à la veille de ton accession à l’indépendance le 2 octobre 1958.
En effet, ton âpre combat politique t’a permis, au lendemain de ta brillante victoire du 31 Mars 1957, victoire consacrant ton Parti le PDG, absolument majoritaire à l’assemblée territoriale avec ses 56 sièges sur 60 de mettre en place, sous la Loi-cadre dite Gaston Deferre un Gouvernement semi-autonome.
Ce Gouvernement, dans le souci de te rendre immédiatement responsable de la gestion de tes propres affaires, a pris la décision historique de supprimer la chefferie de canton, le 31 Décembre 1957.
Ainsi, la décentralisation, non plus administrative seulement, mais surtout politique dont on parle tant aujourd’hui sans avoir en fait le courage de l’accomplir, a été enclenchée dès le mois de janvier 1958. Les 95 circonscriptions instituées au sein de tout le territoire Guinéen étaient désormais gérées par les responsables élus démocratiquement.
Souviens-toi bien. C’est cette réalité qui t’a permis de bouter hors du territoire Guinéen le colon français par le vote massif du 28 septembre 1958.
Il est nécessaire voire impératif de rappeler que l’exercice de la démocratie a été renforcé le reste de ton parcours sous la conduite du PDG, en consolidant le pouvoir des élus des quartiers urbains et des villages ruraux appelés désormais PRL (Pouvoirs Révolutionnaires Locaux).
Le PRL Pouvoir Révolutionnaire Local est le gouvernement à la base. Il exerce directement tous les attributs régaliens de l’État, à l’exception près de l’émission monétaire, par les populations à travers leurs élus locaux. C’est dans cet esprit et en fonction de l’efficacité de son organisation que le camarade Ahmed Sékou Toure a déclaré : » Le PRL n’est pas une solution, mais la solution ». Cette affirmation reste d’une pertinence incontestable.
C’est avec beaucoup de regret que nous avons subit la violation barbare de cette organisation démocratique pour voir le Peuple, démuni de son pouvoir en même temps que de la plupart des autres acquis de sa Révolution.
Nous avons l’obligation de dénoncer fortement les voix prédatrices de l’État et assassines de la Nation qui jettent l’anathème sur les avancées démocratiques de notre Peuple sans lesquelles pourtant, nous serons voués graduellement au néant
Aujourd’hui, avec la prolifération excessive de Partis politiques que connaît notre pays, le citoyen du village a-t-il le pouvoir de gestion et de contrôle de ses propres affaires ou encore de ses « dirigeants » ? NON !
Pourtant, nous affirmons que la démocratie plurielle n’est pas antinomique de la démocratie directe et participative, bien au contraire, elle doit en être un ferment.
C’est pourquoi nous avons l’obligation de dénoncer fortement les voix prédatrices de l’État et assassines de la Nation qui jettent l’anathème sur les avancées démocratiques de notre Peuple sans lesquelles pourtant, nous serons voués graduellement au néant.
Quant à nous, militants de la Révolution Démocratique Africaine de Guinée, nous continueront la lutte pour que nous reprenions effectivement la Guinée où le Président Ahmed Sékou Touré et ses nobles compagnons l’ont laissé, c’est-à-dire une Guinée où le Pouvoir, tous les Pouvoirs reviennent au Peuple.
Conakry le, 29 Août 2016
Le Secrétaire Général
Mohamed TOURE