L’ancien ministre guinéen des Sports Aboubacar Titi Camara est devant le tribunal de Dixinn depuis hier. Il est trimballé par sa femme Mariama Koulibaly, mère de ses trois enfants, pour plusieurs chefs d’accusation: abandon de famille, diffamation, abandon d’enfants, faux et usage de faux, injures, menaces et chantage.
Devant le juge, l’ex-capitaine du Syli national qui avait comme gros sur son cœur est allé dans le déballage. Pour l’ancienne icône du football guinéen, tout est parti quand sa maison a pris feu à la Belle vue. Au cours duquel incendie, dit-il, il a eu des brûlures aux pieds. Il choisira d’aller se faire soigner à la clinique Ambroise Paré. Mais, martèle-t-il, tout le temps passé dans cet hôpital, il n’a reçu une seule fois la visite de sa femme.
« Rentré à la maison, à la Belle Vue, avec mes béquilles, je lui ai demandé de m’aider. Elle a répondu qu’elle n’est pas mon amie. Elle a abandonné la chambre conjugale pour aller dans la chambre des enfants où elle ne faisait qu’appeler les garçons », explique l’ancien sociétaire de l’Olympique de Marseille, cité par Guineematin.
Selon notre confrère, à la question du juge Thierno Souleymane Barry qui était ces garçons? Titi, sans trop attendre, a répondu: « elle appelait les KPC ».
« Imaginez que je marchais à quatre pattes. C’est mon garçon qui m’aidait à aller aux toilettes. Et, à mon âge, c’est moi qui faisais ma chambre. (…) Elle [son épouse] est sortie le matin à 10 heures avec mes enfants pour revenir la nuit à 2 heures du matin. Il se trouvait que j’ai fermé le portail à partir de minuit. Elle est venue à 2 heures avec la femme de Damantang [Albert Camara, ministre de l’Enseignement Technique, porte parole du Gouvernement, ndlr). Elle a klaxonné, je n’ai pas ouvert la porte. Elle est allée chez le colonel Balla Samoura [commandant de Gendarmerie]. Celui-ci lui a dit que c’est une affaire difficile. Puis, elle est partie chez Damantang avec mes enfants. Ce qui m’a fait très mal, c’est le sort que mes enfants ont subi chez Damantang. Mes deux enfants dorment dans une chambrette « dehors » chez le ministre porte-parole du Gouvernement. (…) »
Selon Guineematin qui a suivi le premier round du procès, l’épouse Camara au physique imposant rejetait les accusations de son mari par des gestes.
Le procès reprendra le 22 septembre prochain.