Sauf changement de dernière minute, un débrayage allant de 08h à 14h, sera déclenché ce mercredi dans les secteurs des banques, IMF et assurances de Guinée.
A l’origine du mot d’ordre, la FESABAG (Fédération syndicale autonome des banques et assurances de Guinée). Qui entend à nouveau, pousser, clame-t-elle, au respect des accords antérieurs signés avec le gouvernement, sur un certain nombre de points de revendication.
Parmi ces points, il y a le cas des inspecteurs renvoyés de Crédit Rural, sur lequel nous reviendrons avec force détails, et celui d’un employé de la banque NSIA. Attardons-nous y un moment !
Oui, au visa de ce qui s’est passé dans le cas d’espèce, il est tout à fait expédient de se poser la question de savoir si la FESABAG ne s’y prend-elle pas mal ?
Ce que demande la FESABAG à NSIA, c’est qu’elle continue de verser à un de ses employés, M. David Ouamouno, son salaire, alors que celui-ci est accusé par un client, de refuser de rembourser une dette de 15 millions de francs guinéens, qu’il aurait contractée auprès de lui, mais aussi de lui avoir soutiré la somme de 1000 euros sur un montant de 25.000 euros, qu’il lui aurait remis pour versement sur son compte.
Face à la plainte du client, que devrait faire NSIA ? Y faire face, forcément !
C’est ainsi qu’elle décide de traiter de cette plainte. Dans un esprit d’apaisement et soucieux de l’image de la banque auprès de sa clientèle, il aurait été décidé, sur recommandation de la BCRG, de l’APBF et de l’Inspection du travail, apprend-on, que toute procédure de licenciement concernant M. Ouamouno, soit suspendue, en attendant son retour, puisqu’entre temps, il était absent du pays.
La banque NSIA va ainsi sursoir à toute procédure de licenciement concernant cet employé, en attendant son retour, comme cela avait été demandé par l’Inspection du travail.
Alors qu’au titre d’un accord intervenu entre la FESABAG et le patronat des banques, l’APBF, et qui date de 1996 (Accord N07 APBF/FESABAG), traitant des missions syndicales, seulement dix jours du salaire de cet employé, devaient lui être versés, la banque NSIA aurait versé à ce dernier l’intégralité de son salaire du mois d’Août.
Jusqu’ici, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Là où tout se serait dérèglé, c’est lorsque la banque a décidé de suspendre le salaire du mois de Septembre de cet employé Ouamouno, par ailleurs gestionnaire du compte du client plaignant, que tout a dérapé.
Puisque la FESABAG, aurait depuis, exigé, non seulement que la banque NSIA continue de verser à M. Ouamouno son salaire, y compris celui du mois de Septembre, mais aussi que la procédure de licenciement le visant, soit purement et simplement annulée.
Or, les principes voudraient que la banque, trouve moyens de rembourser le client qui s’est plaint auprès d’elle des agissements de son employé.
Parmi ces moyens, en attendant toute procédure de licenciement, il y a la retenue sur le salaire ou la suspension du paiement du salaire dudit employé, pour une période donnée.
Au lieu de tout cela, comment la FESABAG, voudrait-elle se soustraire de la loi, de ses engagements et des accords contractés, pour refuser qu’un employé de banque, qui plus est, un membre de ce syndicat, accusé de tels faits, soit sanctionné comme cela se doit ?
C’est toute la question…
A suivre !
Yamba Yamba