Face au silence assourdissant du Gouvernement du premier ministre Mamadi Youla, des ONG guinéennes montent au créneau pour dénoncer l’expulsion en masse des ressortissants guinéens vivants en Belgique.
Dans un communiqué, l’ONG Femmes, Développement et Droits Humain en Guinée (F2DH2G), dont la présidente est Mme Sow Moussa Yéro Bah, dénonce « une violation très grave » des Droits de l’Homme.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par les conditions de cette expulsion de masse qui est une violation flagrante de l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de l’article 1 du protocole N° 7 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme ».
Face à cette situation, l’ONG demande au Gouvernement Belge de respecter les droits individuels et collectifs des étrangers vivants dans son territoire, garantis par l’alinéa 1 de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui stipule que » Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat » et de l’article 4 du protocole N° 4 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui interdit toute expulsion collective.
Au gouvernement guinéen, l’ONG demande d’assumer sa responsabilité de protéger ses ressortissants vivant partout dans le monde, plus particulièrement ceux de la Belgique, qui avait aussi tenté une expulsion de masse de 27 Guinéens demandeurs d’asile en mars 2014.
« Par ailleurs, l’Ambassade de la Guinée à Bruxelles serait tenue pour le seul responsable de tout ce qui arriverait à nos compatriotes, si toutefois il s’avère qu’elle a délivré les laissez-passer qui ont permis leur expulsion illégale », a-t-elle martelé.
En fin, l’ONG sollicite une synergie d’actions de l’ensemble des Organisations de la Société Civile Guinéenne d’une part, et d’autre part des ONG nationales et internationales de défense des Droits de l’Homme, afin d’éradiquer cette pratique de violation grave des Droits humains.