Depuis quelques mois, au RPG arc-en-ciel , le langage le mieux utilisé, est la restructuration. «De la base au sommet tous les bureaux seront restructurés». Ce vœux exprimé par le Président de la République, chef du parti, en faveur de sa formation politique, est en train de prendre forme progressivement mais non sans difficultés à Conakry principalement.
A l’intérieur du pays, ça crie peu, du moins, s’il y a problèmes, ça résonne moins de l’extérieur. Ici à Conakry, la manière est décriée par des militants qui crient à une trahison de la part du parti pour lequel ils se sont battus depuis des temps, peut-on entendre dans les grands milieux des zélés.
Ils dénoncent pour la plupart un mépris et une humiliation dont ils se disent victimes. Éconduits des instances dirigeantes des structures à la base du parti sous des arguments fallacieux et farfelus, sans mesures d’accompagnement pour des années de combats, ces militants, pas des moindres dans la plus part des cas, que nous avons rencontrés, jurent ne pas le pardonner au chef de l’Etat, l’instigateur, selon eux, de la fameuse restructuration «tronquée».
Au regard des élections qui ont lieu en ce moment dans ces structures, des élections qui se déroulent sous haute tension, dont certaines sont délocalisées au siège afin de leur garantir la sécurité, tout laisse croire que cette restructuration produira le résultat non souhaité au sein de ce parti.
Au contraire, elle pourrait provoquer l’éclatement anticipé de la famille RPG sur fond de frustrations et d’humiliations des dirigeants qui sont des vrais militants, des militants de conviction.
Ceux-ci, désespérément, dénoncent l’arrivée des opportunistes par des moyens de combines et d’espèces trébuchantes.
Il est à cet effet imaginable, que le choix des candidats du parti pour les élections locales, provoquera des grincements de dents à la base.
Un autre casse-tête pour le Président de la République Alpha Condé, confronté à d’autres problèmes non négligeables dans sa famille politique, et qui doit taire ces divergences avant les prochaines consultations.
ML Cissé