Une simple entente, un arrangement entre copains, voilà comment Baydi Haribo, membre du bureau politique national de l’UFR, qualifiait ce matin chez nos confrères des GG, l’accord politique signé cette semaine sous l’égide du chef du gouvernement, et en présence d’émissaires du chef de file de l’opposition. « Comme on n’est pas signataire de cet accord, nous considérons qu’ils ne sont pas opposables à l’UFR… C’est une entente, un arrangement entre copains », faisait savoir ce matin le député de Kaloum.
Mais, lorsqu’il a été interrogé par la plus sage des Grandes Geules, Bantanko Bah, appuyé par l’autre GG, Robert Sarah, sur la position de l’UFR par rapport aux communales qui devraient se tenir en février 2017, comme prévu par lesdits accords, Baydi Haribot, sans laisser aucune ambiguïté dans ses déclarations, a fait savoir que son parti ne reconnait pas les accords, mais présentera bel et bien des listes.
Mais avant, « ces accords ont renvoyé les questions électorales à l’Assemblée Nationale », rappellera-t-il, avant de faire savoir qu’au moment de l’examen et de l’adoption de cette partie électorale des accords à l’hémicycle, son groupe parlementaire, fort d’une dizaine de députés, s’y opposera catégoriquement.
D’ailleurs, selon Baydi Haribot, les débats autour de ces accords à l’Assemblée Nationale les jours à venir, aideront le peuple à savoir qui est réellement de l’opposition. « Certains vont s’acoquiner pour voter et après ils vont dire qu’ils sont de l’opposition et que nous (UFR NDlr), on est du côté de la mouvance. en ce moment, on verra qui est qui », a-t-il laissé entendre, avec la fougue qu’on lui a toujours connue.
Parlant plus largement de cette opposition à la remorque de Cellou Dalein Diallo et de son UFDG qu’il dirrige avec une main de fer, Baydi ajoute ceci : « On a vu cette opposition républicaine devant vous, sur votre plateau, tout ce qu’elle a réclamé, elle n’a rien eu. Elle a dit qu’il faut des élections cette année. Aujourd’hui, ils sont partants pour ceux qui ont repoussé les élections pour l’année prochaine. On na dit qu’il faut que cette CENI change, ils ont défendu que ce n’est pas maintenant qu’il faut changer cette CENI. Troisièmement, ils étaient les défenseurs du couplage des élections, ils sont aujourd’hui les défenseurs du découplage sur la même ligne politique que la mouvance.
L’accord en question, n’est pas désavoué que par l’UFR, mais aussi par le PEDN de Lansana Kouyaté, l’UGDD de feu Ghandi, et le BL dont le leader devrait animer une conférence de presse ce vendredi à Conakry avec une plateforme de la société civile qui a, elle aussi, exprimé son opposition à la confiscation des pouvoirs locaux par les deux grands partis politiques du pays : le RPG et l’UFDG.
Thierno Amadou mo M’Bonet Camara