Le leader de l’UFR a brisé le silence ce vendredi chez nos confrères des Grandes Gueules sur ses relations ambigües avec le Président Alpha Condé dont il est toujours le Haut représentant malgré la divergence qu’il entretient avec le parti de ce dernier au sujet des derniers accords politiques.
« Ne vous attendez pas à ce que je sois à la télévision tous les jours en train de monter et descendre avec le Président de la République. Ce n’est pas l’objectif des fonctions qui m’ont été confiées, de l’accord que j’ai eu avec le Président de la République. C’est de discuter avec lui, ce que je fais. J’étais avec lui il y a trois jours, j’étais au téléphone hier avec lui encore pour parler de questions essentielles, de questions qui peuvent faire avancer des dossiers ou pour des conseil ou des raisons qu’il peut me demander sinon je n’ai pas de fonction dans le gouvernement ni dans l’administration donc je n’ai pas besoin d’aller m’exposer là-bas tous les jours pour qu’on dise ah, on a vu Sidy à la télévision« , a déclaré Sidya Touré aux animateurs des GG.
Question d’Aboubacar Diallo : Vous occupez quand même vos bureaux au palais Mohamed VI ? « Bien sûr ! », a répondu Sidya Touré.
Question : L’accord politique dont vous désavoué une partie (concernant le mode de désignation des chefs locaux) aura-t-il une incidence sur vos relations avec le Président Alpha Condé ? « Non, pas du tout. Nous sommes en désaccord. Mais comme tous les amis il y a des points sur desquels vous n’êtes pas d’accord », a répondu l’invité.
D’ailleurs, selon Sidya, comme lui, il y a des gens au sein du RPG, le parti au pouvoir, qui ne sont pas d’accord sur ce point de l’accord relatif à la désignation des chefs de quartier et de districts. Mais, poursuit-il, cela ne veut pas dire qu’ils vont quitter leur parti pour autant.
Lorsque les GG essaient de poser autrement la question de savoir si cet accord va sacrifier les relations Condé-Touré, et favoriser l’éclosion d’une alliance politique UFR-PEDN-BL, voici ce que le leader de l’UFR trouve à dire pour se défendre et titiller Cellou Dalein Diallo, son pire cauchemar : « Non écoutez, ce n’est pas autour d’un accord que les hommes politiques vont aller créer un front nouveau. Non, ça n’a rien à voir avec ça. C’est un accord électoral, nous allons, je pense le régler. Si on n’arrive pas à le régler, effectivement cela peut créer des problèmes comme nous constatons aujourd’hui dans ce que vous appelez l’opposition républicaine qui se résume de plus en plus à un seul parti politique ».