L’aéroport international de Djankana, situé à 15 km de la commune urbaine de Kankan, 2è ville de Guinée, souffre d’un manque criard d’entretien depuis quelques années. Et ce, à quelques jours de la célébration -en différé- en décembre prochain de la fête nationale du 2 octobre.
Annoncé il y a quelques semaines par le préfet Aziz Diop, le projet de rénovation et d’extension de l’aéroport de Djankana est loin d’être une réalité. En tout cas, c’est ce qui ressort de la visite de terrain effectuée hier jeudi 3 novembre. Les constats ne sont pas reluisants : de l’aérogare à la tour de contrôle en passant par le tarmac, toutes ces infrastructures se trouvent dans un état de délabrement avancé. Malgré l’annonce tonitruante d’Aziz Diop, préfet de la ville qui avait assuré que le président Alpha Condé sera à cette fête à bord de la nouvelle compagnie Air Guinée.
Dans l’opinion, les annonces du préfet tiennent peu la route. « La déclaration du préfet n’est qu’une illusion faste pour continuer à faire vivre les populations dans l’éternel espoir avec des promesses jamais tenues », lance un citoyen, visiblement pas enthousiasmé.
Pour beaucoup, si rien n’est fait d’ici là, l’aéroport de Kankan -qui n’existe désormais que de nom- risque d’être avalé par des herbes, habitations anarchiques et autres champs et pâturages.
Alpha Oumar KOITA, correspondant régional à Kankan, Haute Guinée