Ils ne se parlaient plus, aucun ne voulait sentir l’autre au point de se clouer au pilori à des occasions opportunes. Les deux anciens grands collaborateurs, aujourd’hui devenus pires adversaires, devraient dans les jours à venir ranger leurs anciennes mauvaises relations dans les placards.
Il s’agit d’Antonio Souaré, le Président de la ligue guinéenne de football professionnel et de Salifou Camara SuperV, l’ancien Président éconduit de la FEGUIFOOT. Ces deux personnalités, par la force de leurs relations respectives, centrées autour du Ministre d’Etat, Ibrahima Kassory Fofana, auraient accepté, loin du pays qui fût le théâtre de leur fratrie, de passer de l’éponge sur leurs différends.
Depuis l’avanie qu’il a subie de la part de ses anciens collaborateurs à la FEGUIFOOT, où il a été désavoué à cause de sa gestion jugée catastrophique et son caractère social aussi jugé répulsif, Salifou Camara, qui s’était alors engagé dans une logique de confrontation et de règlement de compte généralisé, aurait décidé subitement de changer de stratégie. Mais pour qu’elle fin ?
On l’accuserait d’ailleurs à tort ou à raison, d’intrigues tendancieuses consistant à tirer les ficelles des mouvements de contestation des clubs de division nationale contre le nouveau statut proposé par le comité de normalisation qui l’a succédé.
Si il avait juré par tous ses amours attacher du prix à faire tomber les têtes de Antonio Souaré et de Ibrahima Blasco Barry qui, il faut le rappeler, lui ont été d’un soutien insondable lors de sa réélection, des personnes qu’il a considérées ensuite au gré des bouleversements comme étant les auteurs de sa chute, Salifou Camara aurait désormais une autre stratégie : passer par l’un pour s’offrir l’autre.
En termes plus clairs, il s’agi de se rapprocher du Président du Horoya pour régler des comptes de l’actuel secrétaire général à qui il ne pardonnera jamais le fait d’avoir occasionné son départ de son «roitelet».
C’est du moins ce qu’on apprend des indiscrétions qui nous parviennent de la Chine. D’après des observateurs, Antonio, au-delà d’être un mécène convaincu et adulé, est tout d’abord un homme d’affaires qui a l’obligation d’entretenir de bonnes relations avec les autorités du pays. A ce titre, il serait en train de céder ou finira par céder sous cette pression.
Blasco devrait alors être jeté en pâture et comment ? Tout laisse à croire que le Secrétaire général est au cœur de cette rencontre outre- Atlantique socialiste, et son poste mis à contribution.
C’est un projet gageur, suicidaire pour ceux qui s’empêtreront dans cette logique, connaissant l’influence dont jouit Blasco dans le milieu du football qu’il connaît bien et qui le chéri bien pour l’avoir bien servi depuis longtemps.
Que d’ingrédients captivants à mettre sous les dents à l’avenir, au fil de l’improbable réconciliation !!!
ML Cissé