C’est contre toute attente que l’opinion publique a été informée de la sortie bien curieuse en milieu de semaine dernière de l’ancien ministre de la sécurité, MADIFING DIANE. Le sieur s’en est offert cœur grand dans une émission télé sur la RTG. Le sujet de la discussion : l’hypothétique question des complots sous le premier régime.
Cette thématique n’est pas moins énigmatique pour plus d’un quand on connait son caractère sensible. Sans user du moindre ménagement, Diane a accusé, il a cité des noms, il a distribué des rôles en parlant des complots qui ont émaillé le règne de Sékou TOURE. Nous ne referons pas ici la littérature de l’histoire politique de la Guinée de cette époque, mais il est d’une nécessite de souligner tout le discords que suscitent ces questions quant à la véracité des dits complots. C’est pourquoi nous n’émettrons pas de point de vue, mais nous nous interrogerons sur l’opportunité de ces déclarations.
Tous les observateurs sont d’avis pour rappeler au flic sur l’inopportunité d’une telle communication, sur sa moindre facture quant au débat politique ou sur ce que cela susciterait en termes de pistes pour la prise en charge des problèmes les plus légitimes des populations.
Rappeler au flic que la violence d’Etat dans notre pays, est toujours assimilée à celle d’une communauté contre une autre, parce que le pouvoir politique est perçu comme un tremplin d’un groupe de gens élargi à la communauté à laquelle ils appartiennent, n’est pas pédagogique. C’est un fait politique!
Aussi, ça ferait pléonasme de rappeler à DIANE que le tissu social est aussi anémié que notre santé économique, que la détente politique dont nous jouissons depuis quelque moment, n’est pas une panacée et par conséquent, nous devons tous l’entretenir parce qu’elle aide à la paix sociale et politique.
La conjoncture politique actuelle ne doit aucunement être sapée !
Produire aujourd’hui un film de cet autre moment de notre histoire politique, n’appartient donc pas à une discipline politique. Une communication de cet acabit ne doit d’ailleurs pas bénéficier d’un relai médiatique. Le journalisme a un côté social dont son action doit prendre nécessairement en compte sinon cela contrasterait de facto avec sa mission d’école.
Conséquemment, cette sortie a naturellement réveillé la petite bête en certains politiques qui ont eux aussi causé du tort à la paix. Messieurs, faites l’économie des invectives et exercez-vous à des actions concrètes en vue des prochaines municipales.
Nous avons une nation à guérir, tâchons tous donc jouer un rôle pour soigner cette blessure!