Kindiadi, une localité située au pied du mont Kakoulima, porte encore les séquelles des violences survenues dimanche dernier dans cette localité, opposant partisans du chef de quartier Amara Sylla Pagal à ceux qui exigent le départ de ce dernier.
Un reporter déployé par la rédaction de Mosaiqueguinee.com a pu constater sur place que le quartier était presque vide de ses habitants ce mardi. Seuls les agents de sécurité présents sur les lieux et des proches du chef de quartier contesté y sont libres de leurs mouvements. Des populations qui contestent la désignation de leur dirigeant désigné ont fuit leurs concessions respectives pour trouver refuse ailleurs. Une dizaine de maisons sont saccagées et dévalisées, 2 véhicules endommagés. Le grand frère de Kandara Sylla est détenu à l’escadron de la gendarmerie de Dubreka. Il accuse les forces de l’ordre de pillage et de violences physiques.
Les éclaireurs étaient avec des gendarmes, ils ont cassé la maison de mon frère et pris des objets de valeurs. Même le passeport de ma nièce a été retrouvé avec un d’entre eux.
Selon plusieurs victimes, des jeunes appuyés par des agents de la CMIS de KM 36 ont passé à tabac un des imams du quartier pour l’empêcher d’évacuer à l’hôpital une femme grièvement blessée.
Mamadou Sylla, fraichement revenu de l’Angola, a vu sa maison pillée. Il déplore la perte d’une somme de 10 mille dollars et 1 million 400 mille GNF.
Partisans et opposants du chef de quartier se rejettent la responsabilité. Les supporters d’Amara Sylla Pagal accusent leurs adversaires de violence, notamment la destruction du bureau de quartier et d’atteinte aux symboles de l’Etat en brulant le drapeau national.
Les détracteurs du chef de quartier contesté l’accusent d’être impliqué dans plusieurs faux dossiers et ne veulent pas être dirigés par un citoyen qui n’est pas issu de leur zone. Tandis que ces supporters le considèrent comme autochtone de la localité et propriétaires terrien.