Les travaux de la session budgétaire de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2017 ont débuté ce mercredi 9 novembre 2016. Les ministres du Plan, de l’Economie et du Budget ont présenté aux députés le projet de loi de finances initiale 2017. D’ici au 31 décembre prochain, ils devront l’examiner « minutieusement » avant de l’adopter.
Dans son intervention, la ministre du Plan et de la Coopération internationale, Kanny Diallo a rappelé la mission fondamentale de son département qui est de « concevoir, élaborer, mettre en œuvre, suivre et évaluer la politique du gouvernement en matière de statistique, de planification du développement économique et social, d’investissements publics et de coopération internationale. »
Selon les chiffres donnés par la ministre du Plan et de la Coopération internationale, la Guinée a enregistré une croissance de 2,3% du Produit intérieur brut (PIB) de 2011 à 2015, en moyenne par an.
Le Plan national de développement économique et social (PNDES), dit-elle, prévoit une croissance moyenne annuelle de 6,3% sur la période 2016-2020. Celle-ci devra être soutenue par la relance d secteur secondaire (23,6% PIB) à travers le regain d’activités dans le secteur minier (12,8%).
En 2017, selon Mme Kanny Diallo, le taux de croissance devrait atteindre 6,1% contre 5,2% attendus en fin 2016.
Le ministre du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya, a indiqué que le projet de loi de finances initiale 2017 vise à consolider les résultats obtenus ces dernières années dans le cadre de la stabilisation du cadre macro économique et budgétaire pour une croissance économique propre, diversifiée, favorable à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois en Guinée.
Il a ensuite rapporté que les objectifs de la politique budgétaire de 2017 devront statuer sur un endettement nul de l’Etat vis-à-vis de la Banque centrale ; le maintien du déficit budgétaire, y compris les dons, à un niveau raisonnable en pourcentage du PIB ; la recherche active de financements extérieurs sous forme de dons et de prêts concessionnels ; la consolidation et l’approfondissement des efforts pour une mobilisation accrue des ressources internes, entre autres.
« La préparation du 2017 a été faite sur la base d’une approche pluriannuelle. L’introduction d’une programmation triennale dans le processus budgétaire permet d’offrir une perspective à moyen terme, de grands agrégats de la politique budgétaire globale : recettes, dépenses, soldes, endettements et des priorités sectorielles », a-t- il expliqué aux députés.
Selon projet de budget triennal, les recettes et dons sont estimés à 14770,20 en 2017 ; 16 207,82 en 2018 et 17 887,39 milliards en 2019.
Pour ce qui concerne les recettes fiscales, y compris la redevance entretien routier, elles sont projetées à 11 965,32 milliards en 2017 ; 13 441,43 milliards en 2018 et 14 686,32 milliards en 2019, soit respectivement un taux d’accroissement annuel de 12,29% ; 7,63% et 9,26%, soit une moyenne annuelle de 9,73%.
Quant aux recettes non fiscales, elles sont estimées à 503,22 milliards en 2017 ; 1 014,33 milliards en 2018 et 206,25 milliards en 2019. Elles enregistrent une baisse de 25,31%.
Pour la période 2017-2019, les dons (affectés et non affectés) sont projetés à hauteur de 2 317,06 milliards en 2017 ; 1 491,97 milliards en 2018 et 650, 27 milliards en 2019.
S’agissant des dépenses au niveau des trois prochaines années, elles sont projetées globalement à 14 846,78 milliards en 2017 ; 16 860,07 milliards en 2018 et 18 752,16 milliards en 2019.
« Le déficit budgétaire pour 2017 qui s’établit à 61,2 milliards sera couvert par des concours extérieurs attendus de 1 129,6 milliards, un financement bancaire de 376,7 milliards d’autres financements non bancaires de 129,7 milliards », a expliqué Mohamed Lamine Doumbouya.