Récemment désigné pour être à la tête de la fédération P.E.D.N France, Siaka Diallo, qui marque ainsi l’affirmation de son combat politique, a répondu à quelques questions du service Communication du parti de l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté. La rédaction de Mosaiqueguinee.Com vous propose l’intégralité de cet entretien. Selon le règlement intérieur, vous avez été récemment nommé à la tête de la puissante fédération PE.D.N France, quelles sont vos premières réactions ?
Tout d’abord je tiens à remercier du fond du cœur l’ensemble de mes amis, frères, sœurs et mes compatriotes qui sont nombreux à m’adresser des messages de félicitation, de soutien, de réconfort, d’encouragement, de bénédiction pour la nouvelle responsabilité que notre parti le PE.D.N (Parti de l’Espoir pour le Développement National) ainsi que notre leader son excellence Lansana KOUYATE, viennent de me confier. Je remercie également mon prédécesseur, Monsieur le Dr DIAKITE Bakary, qui a été mon parrain au sein du parti et m’a initié à la vie politique.
Enfin, je remercie, Son Excellence Monsieur Lansana KOUYATE, qui m’a accordé son attention, sa confiance et qui ne ménage aucun effort pour m’apporter soutiens et conseils pour la réussite des responsabilités qui sont les miennes.
J’adresse à tous, mes meilleurs vœux de santé, de longévité, de bonheur, d’amour, de prospérité et de paix dans notre pays.
Mr Diallo, pouvez-vous nous parler d’abord de votre reconversion de l’ingénierie à la politique ?
C’est vrai que de mon parcours académique au professionnel rien de tout cela ne me prédestinait à la politique. En tant que jeune et témoins de l’histoire récente de notre pays, je ne pouvais pas rester les bras croisés. En analysant la situation politique de notre pays, les causes profondes et réelles de la souffrance de notre peuple, en observant enfin les acteurs politiques, j’arrive à la conclusion suivante : la majorité de ceux qui nous dirigent depuis un certain temps n’ont aucun mérite intellectuel et moral. Il leur manque cruellement le sens de la responsabilité qui compromet gravement leur patriotisme pour lequel on peut rendre naturellement service à son pays.
Notre peuple souffre beaucoup et ne sait plus à quel saint se fier. Les dirigeants n’ont jamais mérité la confiance et l’espoir que notre peuple place en eux. Ce sont les raisons de la médiocrité des équipes dirigeantes qui ne m’ont pas laissé indifférent. J’ai tout de suite admis ce que je dois faire pour mon pays afin que notre peuple puisse vivre dignement et dans le bonheur. Il ne sert à rien d’être scientifique ou intellectuel si les services que vous êtes censés rendre à votre pays ne permettent pas de corriger les maux qui le gangrènent : à savoir la corruption, l’irresponsabilité des dirigeants, l’impunité, l’insécurité, l’incompétence, … Ils occasionnent naturellement toutes les difficultés que connaissent nos populations surtout le manque des services sociaux de bases (électricité, eau, santé, habitat, …). Conscient de la souffrance des Guinéens, conscient d’être redevable envers mon pays, je refuse d’être de ceux-là qui pleurent de la mauvaise gestion du pays et rester à critiquer dans leurs salons. Ma responsabilité, c’est de m’engager à dénoncer et à agir pour le bien de mon pays qui m’a tout donné. C’est ce que je demande également à cette jeunesse désespérée.
Depuis longtemps on entendait déjà que les choses iront mieux dans notre pays et rien n’a changé ! Il faut maintenant que les choses bougent. Personne ne pourra faire notre devoir à notre place. Le temps du changement c’est maintenant.
Près de 60 ans d’indépendance il n’y a pas encore : d’électricité, de centre de recherche équipé et digne de ce nom, de laboratoire scientifique, de politique industrielle fiable, d’emplois pour des milliers de jeunes diplômés, de routes, de sécurité pour les citoyens. Il n’existe pas ou peu de stades de sport ; l’unique stade fonctionnel est le vieux stade universitaire construit dans les années 60 et l’autre offert par la Chine à Nongo qui n’est pas encore opérationnel à 100 %. C’est vraiment dommage que la jeunesse soit abandonnée à elle-même. Voilà pourquoi aujourd’hui les jeunes guinéens fuient ce désespoir et choisissent, soit d’aller mourir dans les gueules des poissons en méditerranée, soit d’atteindre l’Europe avec un rêve de paradis terrestre qui n’existe pas. Notre pays possède d’énormes ressources naturelles et intellectuelles et malgré tous ces atouts le gouvernement pense toujours que nos solutions viendront d’ailleurs. Le président est devenu un oiseau migrateur et cherche ailleurs ce qui existe chez nous.
Mon engagement en politique, n’est pas pour moi une reconversion, car je continue à exercer en tant consultant BPM (Business Process Management) et DG de ma structure Alima Consulting en région Île de France. C’est ma profession et c’est ce que je sais faire de mieux. Pour moi, tout politicien devrait avoir d’abord un savoir-faire avant de penser apporter des solutions aux problèmes de notre pays.
Pourquoi avez-vous choisi le PE.D.N de Mr Lansana KOUYATE pour vous faire entendre en politique et non un autre parti ?
Tout d’abord, il faut noter que ma vision du pouvoir présidentiel est la suivante : – je considère qu’il s’agit d’un poste dont l’employeur ou le seul recruteur est le peuple, rien que le peuple.
Ceci dit ; le peuple étant le seul maître de son destin, doit être capable de choisir parmi des candidats potentiels à ce poste, celui qui est en mesure de répondre à ses besoins, à ses aspirations ; par le contenu de son projet de société d’abord, mais surtout par ses capacités de le mettre en œuvre.
En effet, nous devrons être en mesure d’étudier, d’analyser le programme proposé par chaque candidat. Sachant que, des candidats peuvent proposer des meilleurs programmes au monde ; raison pour laquelle, ce critère à lui seul ne suffit pas pour moi. Il faut également étudier et analyser l’aptitude de chaque candidat, faire une étude approfondie du curriculum vitae (CV) du candidat. On doit s’assurer de l’authenticité des informations, analyser et mesurer la portée de chaque responsabilité ou projets exécutés par ledit candidat. Dans ce mode de recrutement si je peux me permettre d’appeler ce processus ainsi, au-delà des compétences intellectuelles du candidat, au-delà de ses motivations, au-delà même de ses aptitudes, le peuple doit mettre un accent sur le patriotisme du candidat.
Alors pour répondre à votre question, je peux vous assurer que ce choix a été bien réfléchi. J’ai étudié et analysé le projet de société (Bâtir une Guinée nouvelle) du PE.D.N (disponible ici : http://www.pedn-france.org/) qui d’ailleurs évolue avec le temps. Vous conviendrez avec moi que les réalités d’hier ne sont pas forcément celles d’aujourd’hui. Pour moi un bon projet de société doit être dynamique et doit surtout s’adapter avec les réalités du pays. J’avoue que j’ai été séduit par ce projet et je suis convaincu qu’en le réalisant dans notre pays, nous allons atteindre le niveau de développement tant souhaité. Ce programme étant proposé pour notre pays la Guinée ; il faut noter que tout membre, tout Guinéen(e) peut être acteur ou actrice pour faire évoluer ce projet de société. Il suffit adresser vos propositions à une des instances du parti, qui se chargera de l’étudier avant soumission au BN (Bureau National) pour validation et l’intégration. Je vois ça comme une ouverture d’esprit dans ce parti ; car tout homme averti sait que la vision extérieure est très importante dans la recherche des sources du progrès, il s’agit là du benchmarking. Voilà en quelques mots le premier aspect qui a motivé mon choix pour le PE.D.N.
En outre, j’ai étudié le parcours du leader du PE.D.N son Excellence Lansana KOUYATE, afin d’établir l’adéquation entre son projet de société et sa capacité de les mettre en application. En analysant son curriculum vitae que vous connaissez autant que moi : – Du poste de directeur général du département Afrique-OUA aux ministères des affaires étrangères ; au poste d’ambassadeur en Égypte, Jordanie, Turquie, Soudan, Liban et la Syrie puis de l’ONU à la CEDEO, de la francophonie au poste de premier ministre dans notre pays. Mon cher, on peut tout simplement conclure que l’homme a le PROFIL.
Comme je l’ai dit plus haut, j’ai également regardé sous un autre angle son degré de patriotisme qui me semble être fondamental.
Il est important de noter que c’est ce M. Lansana KOUYATE qui abandonnera son poste de la francophonie pour répondre à la demande de notre vaillant peuple en 2007. À ce jour, notre peuple est mieux placé pour juger les quinze (15) mois de gestion effectuée à la primature. Avec lui, nous avons connu, une forte réduction des prix des denrées de première nécessité ; le recrutement de jeunes dans la fonction publique, la mise en place d’un Fonds emploi jeune, le raffermissement du franc guinéen, la reprise des relations avec les institutions financières internationales, le soulagement des populations par l’importation de bus pour les voyages urbains et interurbains, l’expérimentation de l’éclairage public photovoltaïque…
Selon les chiffres de la banque mondiale (http://donnees.banquemondiale.org/pays/guinee) ; le PIB (Produit Intérieur Brut) de notre pays en 2006 était de 2,932 milliards US et de 2007 à 2008 sous Lansana KOUYATE, il est passé de 2,932 Milliards US à 4,516 milliards US soit une augmentation de 1,584 Milliard US.
Le RNB (Revenu national brut) par habitant était de 300 $ us par habitant en 2006 et est passé à 340 $ par habitant entre 2007 et 2008 sous Lansana KOUYATE.
Le Ratio de la population pauvre en fonction du seuil de pauvreté nationale est de 57 % en 2006 et se réduire à 53 % sous Lansana KOUYATE et cette valeur était à 55 % en 2012.
M. Kouyaté est le seul opposant qui a compris dès les premières heures, les manœuvres et l’incapacité du régime d’alpha condé de répondre aux besoins de notre peuple. Il n’a jamais cessé d’interpeller le peuple et les autres leaders de l’opposition à être vigilant aux promesses du président Alpha condé. A ce jour, une grande majorité lui donne raison.
Il est le seul de l’opposition à refuser de siéger à l’assemblée nationale. Qu’avait-il à perdre s’il siégeait à assemblée ? d’autres répondraient, qu’il avait plutôt à gagner que de perdre ; car salaire assuré, voiture de fonction, voyages diplomatiques, primes … comme ceux qui y siègent aujourd’hui. Mais un homme sensé et patriote dira tout simplement qu’il aurait tout perdu et vendu son âme au diable, au Satan qui domine nos dirigeants. Mais il a dit non ! Non à cette assemblée dont il était convaincu que ses collègues de l’opposition ne siégeaient pas pour défendre l’intérêt du peuple, mais au contraire leur propre intérêt. Un jour en février 2014, il nous a dit ceci : « je ne suis pas venu en politique pour avoir un salaire et une voiture de fonction alors que je sais bien que nous (députés de l’opposition) ne pourrions point défendre l’intérêt du peuple dans une assemblée nationale où 70 % des députés de l’opposition sont corruptibles. J’aurais siégé si au moins, des préalables étaient respectés dont les points de l’accord du 3 juillet 2013. Ils ne m’ont pas écouté, mais ils seront bientôt dans les rues pour réclamer le respect de ces points du même accord. Je sais qu’ils ne vont pas reconnaître publiquement que j’avais raison, mais au fond de leur cœur ils le reconnaîtront.»
Tous nos compatriotes savent comment notre assemblée nationale fonctionne aujourd’hui. Récemment certains députés même ont reconnu que cette structure fonctionnait mieux à l’époque du général CONTE. La démocratie a fui la structure et tous les parlementaires se font livrer à la corruption. À la session budgétaire pour l’exercice 2017, les ministres qui devraient passer devant les députés pour présenter et défendre leurs budgets de fonctionnement, envoyaient d’abord une enveloppe d’argent aux élus du peuple comme prix de carburants avant leur passage. En retour, les élus du peuple ferment leurs jeux et jouent le jeu dudit ministre. Lorsqu’un ministre refuse de se livrer à ce jeu, c’est en ce moment qu’on attend les critiques de nos élus dans les médias et dans la cité.
Le pouvoir fait passer des lois, comme bon lui semble et c’est le peuple qui continue de subir, de s’enfoncer dans la pauvreté, la misère. Par contre, quand il y a du retard dans le paiement de leurs salaires ou primes, nos élus menacent de se retourner dans la rue. Que défendent-ils réellement ? En tout cas pas le peuple. Il y a encore des quartiers, des secteurs à Conakry où depuis 2005, il n’y a pas de gouttes d’eau qui sortent des robinets. Pourtant, il semblerait que notre pays est le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons tous suivi, les actes de barbarie qui se sont déroulé à Kouroussa, Siguiri et plus récemment l’assassinat crapuleux du jeune Koly Soua Kolié et M. Kalo Mamady dans un des villages de la localité de Kissidougou. Sur l’ensemble de ces actes qui a entendu parler nos élus ? Je ne sais pas ce que notre pays à faire au bon Dieu pour mériter ses dirigeants.
Alors cher ami, si vous avez bien suivi tout ce que je viens de dire, vous devriez comprendre avec moi que l’homme providentiel est bien M. KOUYATE Lansana.
Quelles sont vos ambitions pour la fédération PE.D.N France ?
Avant tout, je tiens encore à remercier mon prédécesseur Dr DIAKTITE, qui en réalité, nous a tous initié à la vie politique, au-delà, il nous a formé et continue à nous apporter son savoir-faire en la matière, principalement moi qui étais son adjoint pendant ces deux dernières années. Il a initié et bâti des chantiers avec nous. Mon rôle est de continuer ces chantiers et d’initier d’autres projets pour le rayonnement du parti en France et en Europe.
Permettez-moi de remercier également les membres qui nous ont précédés aux différents postes de responsabilités de la fédération. Si nous, jeunes arrivons aujourd’hui aux instances de décisions du parti, c’est parce qu’ils l’ont permis et cet esprit mérite d’être salué et respecté. Il nous ont passé le flambeau et c’est à nous d’aller le planter à Sékoutoureya avec son excellence Lansana KOUYATE.
Étant jeune, mon devoir est d’apporter également de l’innovation dans les structures. C’est pourquoi, je commencerai d’abord à réorganiser les différentes commissions et mouvements (Jeunes et femmes) conformément à notre règlement intérieur. Il faut responsabiliser nos ressources en y assignant des tâches, des missions, des projets. De ma petite expérience, je sais que dans une telle structure, il faut miser sur un management participatif, plus vous responsabilisez les gens, plus ils se sentiront utiles, responsables et pourront apporter leur savoir et savoir-faire pour la bonne marche de la structure.
Dans le cadre de la restructuration, je compte faire venir plus de ressources dans les instances de décisions, toutes compétences confondue selon leurs domaines. Il est important de noter qu’au-delà de l’espoir, ce parti est celui des jeunes, des femmes et toutes les personnes qui souhaitent apporter sa contribution pour faire changer les choses dans notre pays afin de l’amener vers un développement harmonieux.
Je continuerai notre chantier d’implantation de nos sections et sous-sections dans toutes les grandes villes de la France. Il faut noter que depuis notre arrivée à la tête de la fédération, nous avons pu installer les bureaux de sections de Strasbourg, de Lille et nous avons Orléans, Laval, Grenoble et la ville de Nantes en cours. Pour 2017, il faut que le parti soit présent dans toutes les grandes villes de la France.
Je ne compte pas dévoiler toutes mes projets ici, mais il faut noter que parmi les projets à réaliser deux me tiennent à cœur :
Le projet de formation et débat :
Convaincu que l’un des problèmes majeurs de notre pays est le choix des hommes pour diriger les instances du pouvoir. Raison pour lesquelles, il me semble nécessaire de mettre en place une structure de formations politiques de nos jeunes cadres et futurs dirigeants, afin qu’ils puissent mieux assimiler et s’imprégner des idéaux du parti. Il s’agit d’une des missions que je confierai à la commission des cadres de la fédération qui est à ce jour présidé par M. DIAWARA Sékou, que je salue d’ailleurs pour son engagement sans faille. Comme vous le saviez, il ne suffit pas pour un parti de proposer un programme de société au peuple, mais il doit être en mesure d’avoir une équipe capable de mettre en pratique ce programme. C’est pourquoi, nos cadres doivent être formés à la culture du parti, maitriser notre programme afin de mieux répondre aux aspirations de notre peuple.
La mise en place d’un ensemble de stratégies visant à faire du Parti, celui qui aura plus de membres et sympathisant en France.
Et vos derniers mots aux compatriotes guinéens ?
Pour terminer, j’invite tous les Guinéens (jeunes, femmes et hommes) à venir ajouter leurs forces aux nôtres afin que nous écrivions ensemble une nouvelle page de l’histoire de notre pays. La Guinée doit être unie, émergente, pleine d’honneur, de dignité et merveilleuse. Elle doit être celle dont le peuple a toujours rêvé. Ensemble nous pouvons et il suffit de s’engager auprès du PE.D.N (Parti de l’Espoir pour le Développement National).
Je tiens à vous remercier particulièrement pour m’avoir accordé cette interview. Je remercie tous ceux ou celles qui prendront leurs temps de lire le contenu de cet entretien.
Mes sincères salutations aux braves femmes et jeunes et à tous les citoyens et amis de Guinée.
Vive la Guinée, vive Son Excellence Lansana Kouyaté et vive le PE.D.N
Entretien réalisé par : Le chargé de l’information et de la communication de la fédération PE.D.N France