Deux mois après l’attaque à mains armées dont il a été victime dans la case présidentielle de la grande résidence du Préfet de Coyah, la première autorité de cette préfecture a regagné sa zone de commandement ce lundi 23 janvier 2017. DR Ibrahima Barboza Soumah était jusque-là hospitalisé à Dakar, capitale sénégalaise.
« J’ai été attaqué par des assassins, qui avaient pour mission de m’arracher ma vie…Il a fallu la promptitude dans la prise de décision et la générosité légendaire du Président de la République pour décider, tout de suite, de m’évacuer sur le pays le plus proche, où la neurochirurgie devait être faite », nous a confié le Préfet de Coyah.
Plus de 150 millions de francs guinéens pour sa prise en charge médicale
Le préfet rend hommage au chef de l’Etat qui, selon lui, a dépensé plus de dix millions de francs CFA (plus de 150 millions GNF) pour sa prise en charge, malgré l’implication personnelle de Macky Sall, président de l’Etat du Sénégal.
« Il (Alpha Condé NDLR) a financé plus de dix millions de FCFA pour mon traitement« , a mentionné le Préfet, dans une interview qu’il a accordée à la poignée de journalistes présents à sa résidence juste après la réception tenue devant le bloc administratif. Ce n’est pas tout, il ajoute que les Gouverneurs et autres préfets, ont aussi contribué financièrement.
Le Préfet en forme, mais pas totalement guéri !
« J’a été admis à l’hôpital Principal de Dakar, qui n’est pas à la porté de tout le monde. J’y ai séjourné durant un mois et quelques jours. J’ai subi des interventions chirurgicales, des traitements médicaux. Quand on a donné le laisser-passer pour sortir, à condition que je revienne chaque 45 jours, j’ai décidé de retourner dans mon pays, continuer à servir« , a-t-il fait savoir tout en indiquant qu’il a retrouvé toutes ses facultés habituelles pour pouvoir jouer pleinement son rôle de Préfet.
Barboza Soumah compte beaucoup plus sur la justice divine que la procédure judiciaire en cours
Selon des informations largement partagées lors de cette cérémonie de réception, des présumés auteurs sont mis aux arrêts et attendent d’être jugés.
« C’est vrai que le gouvernement est en train de mener des enquêtes, c’est vrai que des arrestations sont faites, …les vrais commanditaires sont encore camouflés dans nos rangs, croyant cachés mais ils sont connus et vus par Dieu. C’est vrai que le Ministère de la Justice pourra programmer le jugement, mais je fais confiance au futur jugement divin« , dira-t-il.
Barboza ne se reproche de rien !
Réagissant à la question de l’envoyé spécial de Mosaiqueguinee.com, de savoir si le préfet approuve la thèse qui lie ce qu’il a subi à un règlement de compte par rapport à sa gouvernance, notamment à Dubréka, il dit n’avoir causé du tort à personne pour mériter ce sort.
« Je ne peux vous donner aucune raison de cette attaque. Pour ceux qui me connaissent, je suis inoffensif, je n’aime pas l’arbitraire, je n’aime pas l’abus d’autorité. Je passe le plus simplement que possible, je me confonds à ma population, j’aime dialoguer avec ma population« , se défend l’ancien Préfet de la zone hautement conflictuelle de Dubréka.
A rappeler que le Ministre de l’Administration du Territoire, Bouréma Condé, qui avait pourtant promis de raccompagner le préfet Barboza Soumah, a brillé par son absence. Il avait des occupations beaucoup plus importantes que le respect de la parole donnée.
Thierno Amadou M’Bonet Camara