Heureusement que le législateur, avait prévu la Direction du contrôle des procédures de passation des marchés publics et délégations de services, au cœur du dispositif anti-magouille et antivol de l’Etat, pour ce qui est de la commande publique.
Ce filtre, tombe blanche de velléités de tout genre consistant à se faire de l’argent sur le dos du contribuable guinéen, vient de réussir à faire barrage à un marché de surfacturation à grande échelle qui commençait à sentir mauvais.
Il s’agit d’un marché de fourniture de cinq véhicules pick-up double cabine, en faveur du ministère du budget, plus précisément de la Direction nationale des impôts.
Tenez, pour se faire une idée de l’ampleur de la surfacturation, pour des engins dont le prix ne saurait dépasser en aucun cas les 300 millions de francs guinéens, l’unité, quelle que soit la marque, le prix de chaque véhicule, a été monté jusqu’à 1.042.846.938 GNF, soit la bagatelle de 5.214.234.690 francs guinéens, pour les cinq véhicules.
C’est à la Société SOGIPS-SARL, que ledit marché avait été attribué, sur appel d’offres, apprend-on. Celle-ci avait 45 jours pour livrer les engins.
Une lettre de notification adressée à cette société dont nous détenons copie, signée du ministre Mohamed Lamine Doumbouya, en fait foi.
Le contrat ainsi ficelé, avait déjà été signé par le sieur N’famara Keita, au compte du fournisseur et, ce qui est très grave, par le ministre Mohamed Lamine Doumbouya.
Comment est-ce possible ? Comment a-t-il approuvé un marché d’une surfacturation de cette ampleur ? Y avait-il un intérêt quelconque ? Des questions qui demeurent pour le moment sans réponses.
C’est finalement à l’ACGPMP que le dossier va être recalé, Amara Somparé, conseillant à sa hiérarchie, de ne pas y apposer sa signature. Sans compter que ledit dossier, n’avait pas encore atterri sur la table de la dure à cuir, dame Malado Kaba.
Sentant le vent de boulet, le ministre Mohamed Lamine Doumbouya, aurait récemment écrit à l’ACGPMP, lui demandant d’annuler la procédure.
Quoique ! Une enquête doit être ouverte pour situer les responsabilités. C’est un scandale qui ne peut demeurer impuni.
Demba