En politique, ni l’amour ni la passion, n’a de place dans un monde dont seule la personne qui incarne le loup et le renard, ne peut avoir la chance de gagner. On ne côtoie pas le faible par affection au détriment du fort et encore moins le crieur public contre l’homme public.
En effet, une élection est un rendez-vous pas comme les autres et qui ne se gagne pas le jour-j. Beaucoup d’étapes sont à franchir et votre départ determine, en un mot votre arrivée.
Après trois échecs consécutifs aux conséquences incalculables, le mieux serait de pouvoir lire dans vos propres déboires et turpitudes pour en tirer une leçon.
Mais hélas, il est toujours difficile pour vous de vous remettre des coups de figure reçus par votre adversaire.
À l’image des 3 précédentes chutes historiques toutes bêtes, 2020, vous risque d’être fatale si vous ne preniez garde! Si au début, on vous a traité de naïf et d’impolitique, cher bien aimé leader, cette fois-ci, vous ne serez que le principal artisan de votre défaite.
2020 se prépare maintenant et d’ailleurs le coup d’envoi a été donné depuis! Vous êtes très en retard mais il n’est pas tard pour vous de vous remettre. Pour ce faire, comprend trois choses essentielles dans la conquête du pouvoir:
1- être loup et renard à la fois,
2- connaître la sociologie et la géographie de son pays pour plusieurs raisons (maîtrise du temps de manifestations, l’opportunité, les lieux et le verbe…)et enfin
3- le choix de ses hommes autrement avec qui travailler.
En analysant cela, j’ose dire, vous manquez de toutes ces qualités. Cher bien aimé leader, vous avez trois grands défauts à corriger au risque d’être un éternel bon perdant. Ce sont à savoir:
1- vous êtes très accommodant,
2- vous n’êtes non plus prêt à conquérir le pouvoir car la morale vous habite profondément liée à votre éducation et
3- vous ne croyiez pas à votre personne et le pouvoir. C’est à dire vous aviez du mépris pour vous-même.
On cherche le pouvoir et pour y arriver, on a que deux options possibles. Soit par la démocratie ou par la violence.
Vous avez essayé avec le premier cas pour un résultat de chef de file ou leader d’une communauté comme vous l’ont taxé d’autres ou continueront à le faire. Le résultat escompté est loin d’être atteint et vos démarches actuelles, vous éloignent davantage de l’objectif.
Le second cas est efficace, mais, c’est à vos risques et périls dont les conséquences vous reviendront. Et, malheureusement, c’est la seule hypothèse possible et l’unique pour vous afin d’arriver à destination. Ou vous êtes chef (homme politique) ou vous êtes leader d’un groupe ethnique qui finira par tomber bientôt. La mort du dernier grand leader des persécutés, est programmée.
Cher leader bien aimé, on vous a caricaturé, peint sous toutes coutures, étiqueté partout pour vos convictions, vous avez tout accepté, alors, assumez-vous!
Vous avez toutes les chances pour arriver mais le travail de fond doit s’opérer dans votre propre camp. Une tête qui ne réfléchit pas est à changer.
C’est autant dire qu’on doit changer une équipe qui n’a pas le sens de la gagne. En politique, l’objectif premier, est d’être au pouvoir avec toutes les options possibles.
L’autre, le sortant, à jamais, n’a pas dit son dernier mot et il faut cependant craindre. Soyez assez prudent! Il a l’a dit devant public : « les promesses n’engagent que ceux y croient», et il vous a traité de nain politique.
Acceptez-le, pour mieux me connaitre, il faut m’approcher dit-on. Il faut le craindre. Marcher avec lui n’est pas mauvais, mais ne soyez ni devant ni derrière.
Pour le moment, aucun front ne doit être traité avec légèreté mais le plus urgent, c’est le toilettage de votre équipe.
Vos vrais adversaires ne sont pas loin de vous et ils risqueront d’avoir raison de vous. Autour de vous, méfiance vis à vis des colporteurs et des flatteurs, ils ne sont pas à votre service, SVP.
Cher bien aimé leader, faudra avoir peur de deux autres collaborateurs, le béni oui oui et celui qui vous déclare son amour à votre présence. Ils ne sont que de lâches, des vrais traîtres qui aimeront vous voir tombé à jamais sans pouvoir vous tenir debout.
Loin du militant, je vous offre cet écrit dans l’intérêt de vous voir aux commandes pour vous avoir déjà vu à l’œuvre.
Wassalam !
Par Habib Marouane Kamara.