Qui est Fatoumata Bangaly Barry?
Cette dame leader au destin singulier.
En service au programme de Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Fatoumata Bangaly Barry est mariée et mère de trois garçons. Elle dit être aussi très active dans les activités associatives de jeunes, de la promotion et de la défense de droits des filles et femmes.
Mais en est-elle arrivée là? «Je suis Fatoumata Bangaly Barry, née en 1988 à Kankan. J’ai fréquenté d’abord l’école franco-Arabe ‘’El Bass’’ II de Kankan avant de continuer à l’école primaire de kabaka. En suite au lycée Morifindjan Diabaté pour les études secondaires». Se présente-t-elle.
Elle ajoute qu’après l’obtention du baccalauréat unique en Sciences Sociales en 2008, elle a été admise à l’Université privée ‘’Kofi Annan de Guinée’’ d’où Dame Barry sortira avec son Master 1 en Economie-Gestion. «Et, après ce cycle Universitaire, j’ai effectué un voyage de quelques mois au Ghana pour les études en langue Anglaise. En 2016, j’ai Bénéficié de la bourse de Mandela Washington Fellowship du programme YALI aux USA qui m’a offerte cette immense opportunité de rencontrer le Président OBAMA», déclare-t-elle avec un sentiment de reconnaissance.
Des difficultés, en a rencontrés assez sur son chemin, mais elle les a cependant surmontées du mieux qu’elle a pu.
Comme Mme Barry les retrace dans ces lignes qui suivent : «D’abord, je suis issue d’une famille modeste avec une vingtaine d’enfants en majorité des garçons dont je suis 12ème geste. Ma mère est lettrée et elle faisait le petit commerce pour assister mon père à subvenir aux nombreux besoins de la famille. J’étais partagée entre le marché avec ma Maman et l’école, Et ça, depuis l’école primaire. J’ai toujours fréquenté les écoles publiques comme tous les autres enfants de ma famille. Et comme ces écoles donnaient les cours en intermittence, je partais le matin à l’école et vendre le soir, ou vendre le matin et aller à l’école le soir», se souvient-t-elle.
Au lycée, entre 12ème et la terminale je me suis mariée, cette nouvelle situation d’ailleurs qui met fin aux études de beaucoup de filles, était un nouveau défi à relever pour elle. Avec courage, détermination, mais aussi et surtout le soutien de son tendre époux, doublé ses frères qu’elle appelle d’ailleurs ‘’Coach’’, Fatoumata Barry est parvenue à relever ce challenge. «J’ai été la toute première fille de ma famille à obtenir un diplôme universitaire malgré ces difficultés et réalités du foyer, j’ai fait deux enfants pendant mon cursus universitaire », S’en vente-t-elle.
«Vouloir, c’est pouvoir »
«J’ai commencé comme volontaire dans l’association pour la promotion des filles de Guinée à Kankan depuis le collège, puis quelques années plus tard je suis devenue ‘’fille leader’’ de cette association, qui a pour objectif la formation et l’encadrement des jeunes filles. A travers un journal dont j’étais gestionnaire, on a établi une communication entre les filles des différentes localités qui avait pour objectif d’informer les filles sur les pratiques néfastes sur leur avenir afin de participer à leur émancipation. Aujourd’hui, je suis membre d’autres ONG comme (FED-AFRIC) , Organisation pour le Changement Positif au sein desquelles je pilote des projets sur la défense de droits des filles et des femmes, Leadership Féminin, Emplois des jeunes et la bonne gouvernance». explique-t-elle.
Avant d’ajouter qu’elle organise souvent des activités de bénévolats dans les quartiers et écoles de Conakry surtout au bénéfice des femmes, filles et les Enfants. «Cette année 2016-2017, à l’ouverture des classes, j’ai organisé pour la première fois une journée de sensibilisation des parents sur l’éducation des filles à travers laquelle j’ai fait un don de fournitures scolaires à plus de 100 enfants du quartier Soumambossia. J’ai été accompagnée pendant cette journée par le Plan International Guinée et l’Ambassade des USA qui a d’ailleurs fait un don supplémentaire de 100 livres aux enfants».
«En Décembre 2016, relate la dame leader, j’ai participé à YALI CONNECT CAMP9 à Dakar où j’ai bénéficié d’un certificat de Mentorship et Aujourd’hui, je coach plus d’une dizaine de filles dans la ville de Conakry».
Mon Message aux Jeunes
«Jeune de Guinée, soyons forgerons de notre propre vie. Il ne faut pas que quelqu’un décide à notre place ce que nous devons devenir. Soyons tous les acteurs du développement de notre pays en passant par nos développements personnels quel que soit le sexe, l’âge ou le domaine d’intervention», lance la coache.
Avant de terminer par remercier ‘’Jeunes Gagnants’’ pour cette initiative à la quelle, elle souhaite une bonne continuation.