Le problème de la Guinée n’est pas la distribution (ou pas) de tablettes fantasmées dans l’enthousiasme d’une promesse purement électoralistes. Votre réaction d’hier est très singulière et signifie que cette histoire de tablette reste une construction imaginaire imaginé.
Donc loin de la réalité concrète des faits, donc faussement hors sujet. Au haut de votre candeurs, vous avez oublié que pour les politiques ‘’les promesses n’engagent que ceux qui y croient’’.
Et oui ! Vous voilà mystifiez, puisque victimes depuis la deuxième République, d’un ensemble de promesses chimériques et fausses. Oui chers étudiants guinéens, vous êtes malheureusement loin, très loin des réalités concrètes de notre pays.
Je viens vous tenir un propos neuf, du moins des paroles encourageantes, loin des habituelles langues de bois démagogiques et flatteuses.
Quel est l’intérêt de cette explosion hallucinante d’injures envers le chef de l’Etat, devant un parterre d’étrangers ? Puisque nous connaissons vous et moi le problème de notre pays. Le problème de la Guinée, c’est qu’elle est devenue un mythe que chacun reconstruit pour les besoins de sa cause.
La réalité de la Guinée, c’est une démographie trop forte pour une croissance économique trop faible. La réalité de notre pays, c’est le développement qui ne va pas assez vite, c’est l’agriculture qui ne produit pas assez, c’est le manque de routes, l’absence d’eaux, d’électricité, c’est le manque d’écoles, c’est le manques d’hôpitaux.
La réalité de la Guinée, c’est celle d’un grand pays qui a tout, absolument tout pour réussir et qui ne réussit pas parce qu’il n’arrive pas à se libérer de ses élites corrompus. Le problème de la Guinée, c’est cet éternel recommencement du temps rythmé par la répétition des maux, des mêmes immobilismes ou tout recommence toujours, il n’y a pas de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès.
Le drame de la Guinée, c’est nous, nous peuple immobile au milieu d’un ordre immuable ou tout semble écrit d’avance. C’est nous le peuple qui jamais ne s’élance vers l’avenir. C’est nous les guinéens, à qui il ne vient même pas l’idée de sortir des éternelles répétitions pour s’inventer un destin commun.
Le drame de la Guinée, c’est nous qui votons de manière hallucinante pour des prédateurs en boubou blanc, qui ont trahis l’idéal des pères fondateurs du panafricanisme.
Je sais vous faire un constat amer qui appelle un langage de valeurs ou le mot fait allusion à un procès historique précis. Notre présent est comme un signe algébrique qui représenterait toute une parenthèse de postulats antérieurs.
Allons-nous continuer à payer le mirage du collectivisme mondialiste ? En oublient toutes les belles utopies porteuses de sens, tous les beaux projets de construction du futur, des Samory Touré, des Alpha Yaya Diallo, des Soundiata Keïta, des Fakoly (et la liste serait trop longue), chère jeunesse, pour vous citer tous ceux qui ont cru et œuvré pour nous dessiner un avenir autre à la Guinée
Nous voilà donc prévenu peuple endoloris, nous sommes à l’origine du problème Guinée!
Par Ahmed KOUROUMA