En marge de la précédente assemblée générale du RPG Arc-en-ciel, la Directrice Générale du Port Autonome de Conakry, Hawa Keita, a été huée par des militants, majoritairement jeunes. Ce samedi, 10 juin 2017, le bureau politique national a tenu à faire une mise au point par rapport à cet incident.
«Certains de nos camarades ont chahuté de manière discourtoise la Directrice Générale du Port !» C’est comme ça que Alpha Ibrahima Keira, a d’abord qualifié ce qui s’est passé.
«Elle est une de nos camarades de première heure, elles est aussi un membre actif du bureau des cadres du RPG Arc-en-ciel. Notre parti est fondé sur des principes démocratiques, le débat contradictoire mais aussi et surtout le fonctionnement de toutes les structures du parti c’est l’autocritique et la critique, mais tout cela doit se passer dans la discipline et la cohésion. Malheureusement, il nous a été donné de constater que certains de nos camarades se sont laissés dépasser par la passion», a-t-il ajouté.
«Je souhaiterais que les jeunes comprennent que le RPG Arc-en-ciel est un parti qui fera tout ce qui est dans son pouvoir pour donner du travail à la jeunesse de Guinée, c’est une priorité… Mais c’est une jeunesse que nous voulons éduquée, c’est une jeunesse que nous voulons saine», a-t-il conclu.
Comme si sa façon d’aborder le sujet n’était pas équitable aux yeux de beaucoup, les quatre personnes chargées de traduire son discours dans les principales langues nationales ont, tour à tour, expliqué que «lorsqu’on vous nomme à un poste, vous devez écouter les autres militants et vous n’avez pas à vous fâcher lorsqu’on vous fait des reproches».
Ce message, ce n’est pas seulement Hawa Keita . Il s’adresse à tous ces cadres de l’administration qui ne tournent le dos aux autres membres du parti dès qu’ils sont nommés.
Alors qu’on parlait encore d’elle, dame Hawa Keita a pointé son nez devant le siège du parti. Elle sera accueillie par quelques jeunes. Les cris irriteront d’autres qui appelleront à plus de calme pour permettre à l’Assemblée générale de se poursuivre.
Thierno Amadou M’Bonet Camara