Par ses faits et gestes, l’opposition guinéenne, emmenée par Cellou Dalein Diallo, renvoie aujourd’hui à l’opinion nationale et internationale, l’image hideuse d’une entité politique en perte de vitesse, sans guide éclairé et au sein de laquelle l’on use et abuse de coups bas, si l’on ne pose pas des actes contradictoires. Pendant que les travaux du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 se poursuivent à la satisfaction générale, le président de l’UFDG, par ailleurs chef de file de l’opposition guinéenne, a surpris tous les observateurs sérieux en dévoilant le 6 juillet dernier le calendrier des séries de manifestations politiques qu’il entend organiser dans les jours et les semaines à venir à Conakry. Seulement voilà : de plus en plus de voix s’élèvent dans l’opposition pour ‘’s’opposer’’ à Kötö Cellou, qui tient coûte que coûte à mettre dans la rue, sans raison valable, les pauvres militants de l’UFDG qui se laissent souvent manipuler et instrumentaliser, à leurs risques et périls. Après avoir dénoncé, sans concession, l’utilisation que fait Cellou Dalein Diallo des 500 millions GNF qui lui sont accordés mensuellement en tant que chef de file de l’opposition, trois alliés politiques de l’UFDG, non des moindres, ont créé le 29 juin une alliance électorale dénommée ‘’Front pour l’Alternance Démocratique’’ (FAD). Il s’agit du Rassemblement pour le développement intégré de Guinée (RDIG) de Jean Marc Telliano, de l’Union des Forces du Changement (UFC) d’Aboubacar Sylla et des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) de Mouctar Diallo. Même à l’UFDG, Bah Oury, le vice-président déchu injustement, et ses partisans, fustigent cette façon de faire de la politique. Organiser des marches pour le simple plaisir de les organiser n’apporte rien de positif au pays. Et pour qui sait que les manifestations politiques en Guinée s’accompagnent toujours de violences, l’on ne peut que conseiller à Cellou Dalein Diallo de renoncer à ces manifestations et de rester à la table du dialogue pour explorer les pistes de solution aux différents problèmes qui se posent, avec acuité, à la Guinée et aux Guinéens, au triple plan politique, économique et social. Des manifestations pour des manifestations, cela ne fait que faire fuir les investisseurs qui, on le sait, ont horreur de l’instabilité. L’argent n’aime pas le bruit, aime souvent conseiller le Pr Alpha Condé, Chef de l’Etat. Conséquence : le pays va continuer à accuser un grand retard par rapport à ses voisins de la sous-région.
Et comme pour donner raison à Bah Oury, le fondateur de l’UFDG, que dirige en ce moment Cellou Dalein Diallo, l’on peut dire, avec certitude, que les Guinéens patriotes refuseront désormais de foncer, tête baissée, pour répondre aux appels de n’importe quelle sirène démagogique ou de politiciens assoiffés de pouvoir.
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