<<Le gouvernement rappelle que les déclarations ou les commentaires à caractère ethniciste, raciste, xénophobe ou religieux, sont proscrits par la Constitution guinéenne. Ainsi que le précise l’article 3 de notre Constitution, les partis politiques ne doivent pas s’identifier à une race, une ethnie, une religion ou une région >>, fin de citation
Le gouvernement était où quand Alpha Condé insultait les malinkés en les qualifiant de cadres malhonnêtes ?
Quand il faisait l’appel au vote ethnique en ces termes en disant << un malinké qui ne vote pas pour le RPG est un bâtard >> avant d’ajouter ceci << Avant mon arrivée au pouvoir en 2010, les malinkés n’osaient pas parler leur langue dans les bus et dans les taxis à Conakry>>.
Lorsque dans l’un de ses nombreux discours ethniques et sectaires, il disait que la Guinée appartient aux malinkés, aux soussous et aux forestiers. Sans oublier au passage le qualificatif de “tortues” dont il faudrait chauffer le “derrière” pour leur faire sortir la tête et avancer.
Qu’est ce que le gouvernement a fait contre Jean-Marie Doré qui disait avec gloire et fierté qu’il connaît tout le montage et les acteurs de la machination en disant que “les Peuls” auraient empoisonné des militants au palais du peuple.
Ce fut un prétexte et un signal pour pourchasser et faire partir tous ceux qui pouvaient être “peuls” en haute Guinée;
Le gouvernement était où quand Alpha Condé disait sur RFI le 19 juillet 2011 suite à « l’attaque contre son domicile » que << les gens arrêtés appartiennent à une certaine communauté, je ne veux pas que les autres réagissent >> et lors du procès, le procureur Williams Fernandez ne se gêne même pas de dire que << le but de ce coup d’État était de remplacer Alpha Condé par un “peul”>>.
<<Le gouvernement guinéen dit se réserver le droit de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre ceux qui agissent en violant des dispositions constitutionnelles >>.Fin de citation
Voici le comble du ridicule. Le Premier ministre lui-même a été nommé sur la base d’un critère régionaliste.
Alpha Condé a dit en public que le poste de premier ministre est réservé à la basse côte. Et celui de président de L’Assemblée nationale à la Guinée forestière. En ajoutant qu’il a été élu par trois régions sur quatre.
N’est-ce pas une manière flagrante d’institutionnaliser le régionaliste dans notre pays ?
Alpha Condé ne disait il pas dans le passé que << des extrémistes soussous s’apprêtaient à faire un coup d’Etat>>. Que ce qu’il n’a pas dit de stigmatisant contre la communauté forestière lors des violences inter-communautaires en 2012.
Sans compter ses petits lieutenants politiques, ses troubadours et autres collaborateurs opportunistes qui s’inspirent de lui pour faire la même chose à tous les niveaux de l’administration publique et qui violent à longueur de journée les dispositions constitutionnelles en toute impunité.
Notre président est à la fois le visage et le symbole de l’ethno-stratégie, de la discrimination
ethnique et de la promotion de l’impunité.
Son parcours politique et son mode de gestion l’ont assez illustré. Et si la loi s’appliquait dans toute sa rigueur, ses déclarations et ses attitudes l’auraient déjà conduit devant un juge.
Alors, que le gouvernement arrête de nous insulter avec des déclarations stupides. Un gouvernement injuste et partial mérite d’être dénoncé et combattu. Arrêtons l’hypocrisie et ne soyons guidé que par les valeurs et les principes républicains.
Aliou BAH
Directeur de com du BL