A moins d’un mois de la reprise des cours dans les universités guinéennes, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a décidé de ne pas envoyer de nouveaux étudiants dans les instituts et universités privés.
Une mesure brutale, à l’allure d’un règlement de compte politique, qui risque de faire perdre des emplois dans le secteur privé, selon Fodé Bocar Maréga, député à l’Assemblée nationale.
«Le secteur privé a joué son rôle pendant longtemps dans ce pays. On ne peut pas bannir ça du jour au lendemain. Aujourd’hui, ils ont un petit drame avec Ousmane Kaba, donc il faut profiter de tout ça pour régler ses comptes», a déclaré ce dimanche, 10 septembre 2017, le député uninominal de Dinguiraye, devant des journalistes dans la salle de rédaction de Mosaiqueguinee.com.
«Je suppose que le secteur privé aura un manque cette année. Il y aura des pertes d’emploi», prévient-il.
Pour l’honorable Fodé Bocar Maréga, les autorités devraient plutôt s’engager dans une dynamique de redressement de leur rapport avec ces universités privées, en discutant avec elles pour voir par exemple comment promouvoir la formation professionnelle, qui manque dans notre pays. «Discuter de manière globale, pour que rien ne soit perdu…», dit-il.
Selon le parlementaire, c’est vrai que les universités privées ont une part de responsabilité face à la situation de déliquescence de l’enseignement supérieur en Guinée. Mais, insiste-t-il, la responsabilité première incombe à l’Etat.
Thierno Amadou M’Bonet Camara