Un second tour semble se profiler à l’élection présidentielle du Liberia pour départager les deux principaux candidats, que sont le vice-président Joseph Boakai du Parti de l’unité (sortant) et George Weah, candidat de la Coalition pour le changement démocratique.
Selon la télévision nationale « Liberian Broadcasting System » on s’achemine vers un second tour qui va opposer les deux principaux candidats qui ont tous les deux, remporté largement leurs fiefs respectifs.
Toutefois les chiffres avancés par la télévision ne sont pas officiels. Ils sont donnés sur la base des rapports des correspondants déployés dans différentes parties du pays.
D’après la LBS, Boakai, âgé de 72 ans, semble être en tête à Lofa, son comté natal dans la partie septentrionale du Libéria. L’ancienne gloire du football, Weah, 52 ans, serait en tête dans certaines parties de la capitale, Monrovia et dans la ville de Clara où il est né.
L’ancien chef de guerre Prince Johnson, âgé de 65 ans, aurait également un meilleur score que ses rivaux dans son comté natal de Nimba, au nord-est du Liberia.
Selon la loi électorale libérienne, il faut recueillir plus de 50 pour cent des suffrages pour être élu président dès le premier tour. Si aucun des candidats n’arrive à atteindre ce chiffre, un second tour sera organisé deux semaines après la publication des résultats officiels.
20 candidats sont en lice pour présider aux destinées du Liberia, dirigé depuis douze années par Ellen Johnson-Sirleaf, la première femme présidente démocratiquement élue en Afrique.
La Commission électorale nationale (NEC) a déclaré que les résultats provisoires pourraient être annoncés ce mercredi dans l’après-midi ou au cours de la semaine étant donné les défis liés au dépouillement.
En raison des délestages, l’on a dû recourir à des lampes torches dans plusieurs bureaux de vote pour procéder au dépouillement des bulletins.
S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi soir, le président de la NEC, Jerome Korkoya, a déclaré que le taux de participation a été « très fort » sans toutefois avancer aucun chiffre.
Le scrutin a cependant été entaché par quelques manquements.
Dans plusieurs parties du pays, y compris le comté de Nimba, celui de Sinoe et même une partie de la capitale, le vote a commencé très tard en raison de l’arrivée tardive du matériel électoral.
Plus de 2,1 millions de Libériens étaient appelés aux urnes pour choisir leur prochain président et renouveler les 73 sièges dans la Chambre des représentants. Quelque 984 candidats étaient en lice pour briguer un siège à la Chambre.
Contrairement aux élections précédentes, ce scrutin s’est tenu sans la supervision de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).
Le Liberia, qui est l’une des premières républiques créées sous l’impulsion des Etats-Unis pour des esclaves affranchis au 19ème siècle, a connu deux guerres civiles sanglantes qui ont pris fin en 2003.
APA