Le weekend dernier, plusieurs médias ont reçu M. Abdoulaye Camara, chargé du recouvrement et de la gestion des assurés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). C’était dans les locaux de Mosaiqueguinee.com à petit Symbaya, commune de Ratoma.
Avec lui, plusieurs questions liées aux prestations de cette institution ont été débattues.
Notre interlocuteur, expliquant les conditions qu’il faut remplir pour bénéficier des prestations de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, en a dégagé trois concernant la pension de retraite. «Il faut d’abord atteindre l’âge de la retraite qui varie pour notre pays entre 55 et 65 ans, en fonction de la catégorie professionnelle. Il faut justifier une vie professionnelle de 15 années ayant donné lieu à une cotisation. La troisième condition demande la cessation de toute activité salariée. Ces conditions doivent marcher ensemble», explique M. Abdoulaye Camara.
Il y a une semaine, des ouvriers ont manifesté dans les locaux de la Caisse pour réclamer, selon eux, leur dû. Les cotisations sociales, explique M. Abdoulaye Camara, ne sont pas remboursables, elles sont transformées en prestations sociales pour couvrir un risque, par exempte quand un travailleur a un accident de travail ou lorsqu’il décède.
Notre invité n’a pas manqué d’égrainer quelques unes des nombreuses améliorations au sein de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale dans ses prestations. «Aujourd’hui la caisse paye les pensions à bonne date, elle les a même revalorisées. S’il y a des retards, c’est peut-être lié à des problèmes administratifs, on a même demandé aux pensionnés d’ouvrir des comptes pour qu’ils perçoivent leurs pensions dans les meilleurs délais», répond Abdoulaye Camara. A ceci, il faut ajouter un accord récemment signé entre la CNSS et l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), permettant à des ayants droit résidant sur le territoire sénégalais, de percevoir leurs pensions à partir de l’IPRES.
Parlant du taux de couverture trop faible en Guinée, notre invité a appelé les employés à se battre pour qu’ils soient immatriculés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. La protection sociale, dit-il, est devenu un levier du développement économique parce qu’elle permet d’amortir le choc.
Un décryptage d’Alhassane Djigué