Elhadj Mamadou Sylla «Patronat», à la double casquette d’homme d’affaires et leader politique, accuse le chef de l’Etat de lui devoir une une forte somme d’argent depuis 2010.
Sur la genèse de cette affaire, le président de L’Union démocratique de Guinée (UDG) explique:
«Le président Alpha Condé à trouvé que l’hôtel de Kaloum était avec moi. J’avais un bail de 55 ans et les documents sont avec moi. Quand il est arrivé au pouvoir en 2010, il m’a dit qu’il voulait construire des hôtels pour les investisseurs qui vont venir. Il m’a demandé de lui céder l’hôtel de Kaloum pour qu’il envoie quelqu’un qui va y travailler. Je lui ai dit de me montrer l’investisseur pour qu’on puisse travailler ensemble au lieu de prendre avec moi et donner aux étrangers. Il a dit non que les étrangers ne voulaient pas comme ça. Il m’a ensuite dit que lui-même allait me payer».
C’est ainsi qu’Elhadj Dembo Sylla, qui était à la tête de Futurelec est parti avec l’agent judiciaire de l’Etat et les ministres du Tourisme et de l’habitat à l’époque pour faire l’inventaire. «Le montant établi était de 12 milliards GNF et quelques. Le président m’a appelé pour me dire que lui-même va me payer. On est resté dans cette situation jusqu’à maintenant. Là où je vous parle je n’ai reçu que 1 milliards 500 millions GNF que Kassory m’a envoyé ici après que je suis allé à la présidence fâchée pour réclamer mon remboursement. C’était même l’argent liquide que Kassory m’avait remis. Il m’a dit que c’est le président qui lui a dit de me remettre l’argent».
Pour M. Sylla, le refus du président Alpha Condé de le rembourser c’est de la méchanceté. «Si tu n’aides pas quelqu’un qui t’a aidé, mais rend lui ce qui lui appartient. Mais la méchanceté fait qu’il ne peut pas rembourser. Vous savez lui, il veut que ses concurrents meurent. C’est ça sa politique, il n’aime pas que quelqu’un évolue. C’est le truc de communiste ça. Il se dit que quand tu es au même niveau ou plus, tu vas le terrasser. En plus de l’hôtel Kaloum, il y a les magasins où je stockais le riz importé à l’époque».
Même s’il dispose de tous les documents, l’ancien allié du chef de l’Etat qui a rejoint l’opposition ne compte pas pour autant porter plainte. «Aujourd’hui il ( Alpha Condé) a tous les moyens de faire ce qu’il veut faire, mais Dieu est grand. En 2020, il va partir inchallah et la vérité sera connue parce que celui qui va venir va instaurer la vraie justice (…). De toutes les façons, ma famille ne mourra pas de faim parce que c’est ce qu’il veut voir».