Apparemment, vous n’avez rien compris de la première leçon. Et je ne suis point étonné connaissant qui vous êtes. Mais laissez-moi vous redire clairement dans le langage que vous comprenez que je suis de cette génération qui cherche à tout prix à se départir des personnes et comportements qui tronquent l’histoire de notre pays, aussi douloureuse et regrettable qu’elle soit.
Il est vrai que je suis un jeune à la recherche du savoir permanemment afin de défendre la patrie contre vents et marées. Une génération qui, loin de toute attitude démagogue, se veut être acteur pour le rayonnement d’une Guinée juste qui reconnait et assume son passé. Vous comprendrez que vos agitations opportunistes ne peuvent me laisser point indifférent.
Mon cher Tibou, la nouvelle Guinée que ma Génération ambitionne et qui ne tardera plus à voir le jour a besoin de se réconcilier avec son passé. Mais elle est hostile à la haine, à la démagogie et aux crieurs publics.
Donc, au lieu de remettre en cause le travail courageux et audacieux de Pr Koutoubou, vous devriez plutôt emboiter le pas en faisant part par écrit, de votre version des faits. Ecrivez Monsieur Tibou. Faites-nous savoir de votre témoignage. Ayez le courage d’écrire sans partie prise. L’honnêteté intellectuelle vous oblige.
Je ne fais pas l’éloge de qui que se soit. J’apprécie juste le courage et le sens de responsabilité qui caractérisent ce livre. En tout état de cause, ce livre, quel que soit l’angle sous lequel vous le placez, est une œuvre qui témoigne d’un fait qui a marqué, à un moment donné, l’histoire de notre cher pays.
Mais à l’évidence, à quoi sert de répondre à quelqu’un qui n’a pas la culture de la conviction. Quelqu’un qui change en fonction du vent. Quelqu’un qui ne s’assume pas et qui a accompagné trois présidents à l’exil forcé (Dadis, Konaté, Yaya Jammeh). Pour le respect à mes lecteurs qui attendent impatiemment ma réponse, je vous consacre ces quelques lignes de réflexion malgré mon absence hors du pays pour un rendez-vous de ma Génération.
Je ne suis pas là pour montrer un brevet de sainteté, d’honnêteté ou d’impartialité à qui que ce soit. Ma liberté de ton et d’expression n’est pas monnayable, ni vendable et personne ne peut prouver le contraire. C’est pourquoi, je la mets au service de ma Nation, de ma Patrie et de ma Génération. Quoique cela me coûte je l’assume.
Mon cher Tibou, la question qui taraude mon esprit et qui préoccupe bon nombre de nos concitoyens, est votre hostilité avérée aux sujets concernant le temps CNDD. Vos surprenantes réactions face aux débats sur les événements du 28 septembre. Vos incessantes réactions parfois injurieuses contre les sorties de monsieur Sidya Touré. Car depuis votre nomination à la présidence de la République, vos attaques et critiques acerbes contre le pouvoir actuel ont laissé place à un griotisme et une allégeance sans faille. Comme si les ennemis d’hier sont devenus les amis d’aujourd’hui.
M. Tibou, vous avez intérêt à vous taire pour toujours car vous faites honte à ce pays, un conseiller personnel du Président qui a pour nourriture favori les contre- vérités, qui s’est permis de démentir l’affaire du vol d’argent dans la chambre du président en direct d’une émission de grande écoute et quelques temps après la vérité éclate au grand jour alors que cette personne prétend appartenir à une génération qui ne ment pas. Quelle honte ! Quelle flétrissure !
L’histoire n’a-t-elle pas donné raison à l’actuel Ministre de la communication, Rachid N’diaye qui disait « la Guinée, c’est la valeur de la pyramide inversée, l’excellence en bas, la médiocrité au sommet ». Seule cette affirmation peut justifier le parcours de ce spécialiste en vente d’illusions. Mais en réalité, les menaces, intimidations et les chantages sont des pratiques d’une autre époque totalement dépassée.
Comme les Ivoiriens disent : « C’est l’igname qui fait publicité, mais le manioc est tranquille », alors les guinéens savent qui est qui, mais là où vous vous cachez c’est là-bas moi je dors.
L’orchestre est déjà installé, les musiciens sont sur place et le public n’attend plus que le son alors donne le ton pour que le show commence à condition que le débat quitte le caniveau.
source leguepard.net
Dorah Aboubacar KOITA
Juriste et Activiste de la Société civile.
Depuis Bamako pour le Forum Ouest Africain de la Jeunesse CEDEAO