Le Canada a prévu d’attirer un million de nouveaux migrants d’ici la fin 2020 pour répondre au besoin de main-d’œuvre de son économie, a annoncé mercredi Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration.
Il y a tout juste un an, le gouvernement canadien avait placé la barre à 300.000 nouveaux arrivants chaque année, un volume jugé maintenant insuffisant.
L’an prochain, le Canada prévoit d’accorder la résidence permanente à 310.000 étrangers, puis 330.000 un an plus tard et 340.000 en 2020, a indiqué Ahmed Hussen lors d’une conférence de presse à Toronto.
Ces arrivées importantes d’immigrants vont se faire pratiquement aux deux tiers pour des besoins économiques, mais aussi par le biais du regroupement familial et la poursuite de l’accueil de réfugiés.
« En réponse aux demandes des entreprises canadiennes et aux besoins de main-d’oeuvre », l’arrivée de nouveaux migrants « soutiendra la croissance économique ».
« Cela nous aidera à faire face aux défis des prochaines années, comme le ralentissement de la croissance de la force de travail et le manque de main-d’oeuvre lié au vieillissement de la population », a expliqué M. Hussen.
Le ratio de 6,6 personnes actives pour un retraité en 1971 est passé à 4,2 en 2012 et risquerait de tomber à 2 d’ici 2036 si aucun plan d’immigration n’était mis en oeuvre, a souligné le ministre canadien lui-même d’origine somalienne et arrivé au Canada comme réfugié.
« Cette augmentation des niveaux d’immigration permettra » aussi de résorber les nombreuses demandes au titre du regroupement familial, a expliqué le ministre.
Avec l’accès à la nationalité canadienne d’une grande partie des résidents permanents dans les prochaines années, la proportion de Canadiens nés à l’étranger va continuer d’augmenter.
Selon les données du dernier recensement, publié la semaine dernière, 7,5 millions de Canadiens, soit 21,9% de la population, sont nés à l’étranger. Une proportion qui se rapproche des 22,3% enregistrés lors du recensement de 1921, un niveau record depuis la création du pays en 1867.
AFP