La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), célèbre le 42ème anniversaire de sa création.
A Conakry, la représentante résidente de l’organisation sous-régionale a organisé une conference-débat sur la vision 2020 de la CEDEAO à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Signé en mai 1975, le traité portant création de cette institution commune, avait pour objectif de favoriser une intégration sous-régionale et un développement des économies des pays membres.
Après plusieurs mutations, en 2007, les Chefs d’Etat sont passés à la définition d’une vision appelée vision 2020 pour une région prospère et paisible où il n’y a plus de frontière entre les peuples des Etats qui composent cette région, qu’on passe d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des Peuples. Une sous-région où les populations ont accès aux abondantes ressources, et sont capables de les exploiter par la création d’opportunités dans un environnement viable d’ici l’année 2020.
Parmi les mesures envisagées par les Etats pour concrétiser cet idéal, figure en bonne place, la création dune carte d’identité biométrique à l’échelle sous-régionale. « Il y a des pays qui sont déjà assez avancés sur ce point. D’autres, comme la Guinée, ont encore des efforts à faire », a déclaré Liliane ALAPINI, représentante résidente de la CEDEAO en Guinée, interrogée par la presse.
La CEDEAO, poursuit-elle, a mis sur pied un comité qui travaille sur le dossier, en étroite collaboration avec le gouvernement guinéen. Un plan de travail élaboré à cet effet, serait en cours d’exécution.
Parmi les actions de la CEDEAO depuis sa création, la représentante résidente de l’organisation a cité la promotion des principes démocratiques, de la coopération économique et de l’intégration sous-régionale sous divers angles à savoir : la promotion de la culture de la démocratie, la résolution et la prévention des conflits dans les Etats membres, la mise en place du tarif extérieur commun, le lancement du projet d’autoroute Abidjan-Lagos dans le cadre de la promotion des infrastructures régionales, la marche vers la création d’une monnaie unique et l’adoption d’une carte d’identité biométrique dans les Etats membres.
« Malgré ce succès enregistré, il y a de grands défis à relever. La CEDEAO doit redoubler d’efforts pour surmonter et rattraper les retards surtout dans l’application des textes et protocoles additionnels et directives communautaires« , a déclaré madame ALAPINI.
Coté guinéen, trois ministres ont pris part à cette rencontre. Il s’agit de Boubacar Barry (PME), Mohamed Tall (Elevage) et Marc Yombounou (Commerce), venu représenter la ministre de la Coopération Internationale. C’est d’ailleurs lui qui a prononcé le discours d’ouverture de la conference.
Pour donner le bon exemple de diversité au cours de cette rencontre, l’Ambassadrice du Libéria, qui a parlé au nom des autres ambassadeurs des pays de la CEDEAO crédités en Guinée, malgrés sa connaissance remarquable de la langue française, a décidé de faire son discours en Anglais pour, dit-elle, montrer qu’il s’agit d’une communauté au sein de laquelle il y a des différences.
Thierno Amadou M’Bonet Camara