La cérémonie de clôture de la SENACIP qui devrait couronner la semaine de dur labeur de toute une équipe a viré au cauchemar.
Le spectacle produit à cet effet au palais du peuple qui a abrité l’évènement dans la matinée du lundi 07 novembre, restera longtemps gravé dans les mémoires. La brève apparition du Président de la République et le discours réponse du ministre Gassama à l’initiative de la SENACIP, ont donné un goût d’inachevé à une semaine pourtant pleine d’émotions et de réussites.
« J’avais prévu un discours, mais je ne pourrais pas lire de discours parce que ni le chef de l’Etat ni les membres du Gouvernement ne sont là… J’annonce que la 3ème édition, je ne l’organiserai pas », a lâché le patron incontesté de la SENACIP qui a ainsi ramolli cette foule immense qui s’est mobilisée à cette occasion, pourtant jusque-là, acquise à sa cause par ce qu’hypnotisée par une initiative qui ne donne plus l’impression de clopiner à cette deuxième édition.
Le caïd du gouvernement Youla, a alors estimé que la répugnance était de trop malgré la présence de son patron, qui est aussi le patron de ceux qui ne lui ont pas marqué leur solidarité. Peut-être qu’il était victime d’un burn out après une semaine d’intenses activités qui l’a à cet effet, on ose le croire, rendu primesautier, ou c’est l’expression de l’accumulation d’un sabordage à grande échelle de ses projets dont il se sent être victime depuis longtemps dans une équipe gouvernementale à laquelle il appartient. Dans tous les cas, la présence d’Alpha Condé, quoiqu’éphémère, devrait suffire pour le dissuader à tenir un discours à saveur égotiste et d’adieux.
A rappeler que c’est bien lui Alpha Condé qui a institué la journée, c’est aussi lui qui a ordonné une rallonge budgétaire pour que l’essentiel des activités prévues soient épuisées. Gassama a mis la barre très haut, il doit en tirer toutes les conséquences.
Des positions se dégagent, la tendance la plus forte est celle qui estime qu’il est temps de partir après tant d’atermoiements pour son avenir dans un groupe où il est constamment présenté comme le mal aimé. Il doit alors s’en aller comme il a si bien donné l’impression dans son discours au risque de trinquer pour un parcours qu’il a bien voulu écourter.
ML Cissé