Rien ne va plus entre Martine Condé, présidente de la Haute Autorité de la communication (Hac) et l’essentiel de la presse privée guinéenne. Ce mardi 07 novembre 2017, des centaines de journalistes ont marché dans les rues de Kaloum pour protester contre de multiples cas d’atteinte à la liberté de la presse, cautionnés ou orchestrés par la HAC elle-même.
A cette occasion, nos reporters ont tendu leur micro à Lamine Guirassy PDG du groupe HADAFO médias. Notre confrère a appelé les journalistes à ne pas laisser cette institution dans les mains d’une dame qui, selon lui, n’en n’a pas les aptitudes nécessaires.
«Martine Condé est une dame qui a de la haine, qui est devenue folle aujourd’hui. Je dis bien complètement folle ! Si on ne l’arrête pas, elle peut encore faire plus de dégâts qu’on ne puisse imaginer. On ne peut pas comprendre qu’une folle se retrouve à la tête d’une institution et qu’elle essaie de prendre des décisions comme bon lui semble et rien ne se passe. C’est incompréhensible ! Si on se laisse faire, on est mort», a dit l’animateur principal de l’émission les Grandes Gueules
Au cours de cette marche dite de la colère, qui a pris fin devant le palais du 25 août, siège de la HAC, les journalistes ont scandé des slogans hostiles à Martine Condé. Certains brandissaient même des pancartes sur desquelles on pouvait lire : Nous ne reconnaissons plus la HAC avec sa configuration actuelle.
Retour sur les faits
La semaine dernière, suite à des rumeurs sur l’état de santé du Président de la République, quatre journalistes de la radio Gangan Fm ont été arrêtés par la gendarmerie. Trois d’entre eux passeront de longues d’interrogatoires. Leur Coordonnateur passera la nui la gendarmerie de Yimbaya avant d’être transféré à l’Eco 3 de Matam et libéré dans la soirée au TPI de Mafanco.
Dans la foulée, une quinzaine de journalistes, partis apporter leur soutien à leur confrère en détention, seront sauvagement tabassés par des gendarmes. Aucun signe d’indignation de la part de la HAC, organe régulateur des médias.
Comme si cela ne suffisait pas, la radio Espace Fm sera suspendue pour une durée de 7 jours par la même HAC, pour des informations diffusées par cette radio. La télévision Evasion, à son tour reçoit un dernier avertissement.
Déboussolées, les associations de presse ont appelé les journalistes a sortir exprimer leur ras-le-bol et dire halte à la violation de la loi sur la liberté de la presse en Guinée par les institution sensées défendre les journalistes dont entre autres, la gendarmerie et la HAC.
Mamadou Sagnane et Ramatoulaye Diallo