Les enquêtes semblent aller très vite dans le traitement du dossier de détournement à la Société des Eaux de Guinée (SEG).
L’Eco 3 de Matam, qui gère ce dossier, hâte les pas pour que les délinquants financiers soient connus et pouvoir ouvrir aussi très rapidement une autre boîte de pandore. Car, en plus des deux comptes suspects découverts par les enquêteurs, un troisième compte en devises à l’ECOBANK, qui aurait été alimenté dans les mêmes conditions, a-t-on appris également, est sur le point d’être démasqué.
Déjà entendus une première fois, le Directeur Général Adjoint et le financier étaient de nouveau mercredi dernier à l’ECO 3 pour des fins d’enquête.
Les enquêteurs ont découvert que les transactions ont été faites sur ces comptes illicites depuis mars et juin dernier. Ils sont étonnés que c’est seulement après qu’ils aient ouvert une enquête sur cette fraude en fin octobre grâce à la saisine d’une banque de la place , que le Directeur aurait été informé et a informé à son tour le département de la situation.
Cette révélation suscite bien d’interrogations chez les observateurs dont certains ne s’empêchent pas de douter de la complicité du DG Diouldé. Que ses signatures ordonnent le virement sur ces comptes frauduleux et que cela ne soit su par lui qu’après l’ouverture de l’enquête et l’inculpation de certains de ces cadres, ça pose problème.
En tout cas, au département, on le suspecte d’être le seul responsable de cette fraude même si son entourage le présente comme le héros de ce coup de filet, c’est-à-dire celui qui a permis, grâce à sa diligence, de stopper l’hémorragie financière.
Il est évident que la SEG turbide aujourd’hui et ses dirigeants ont de la trouille.
Mohamed