Notre confrère Moussa Moise Sylla a été entendu ce mercredi au PM3 avant d’être déféré devant le TPI de Mafanco où son inculpation lui a été notifiée. Beaucoup sont les journalistes qui sont allés lui signifier leur solidarité en restant débout toute la journée.
Ce matin, le principal intéressé, n’a pas manqué de remercier les uns et les autres pour cette marque de solidarité.
Parmi ces hommes de médias, figure Amadou Hamza Bah de la radio Nostalgie-Guinée. Pour lui, il faut un peu plus de mobilisation.
Au micro de notre reporter, il a poussé un coup de gueule, allant dans le sens d’un appel à plus de confraternité.
Lisez !
«Je suis déçu de la presse guinéenne aujourd’hui ! Cette affaire n’est pas une histoire d’espace Fm, c’est une histoire de toute la presse. Comment pouvez-vous imaginer qu’on ne puisse pas compter 100 journalistes présents ici (au PM3 Ndlr) pour apporter un soutien à Moussa Moise Sylla ? On dit que chacun à son tour chez le coiffeur. Je suis déçu de ces associations de presse fantômes qui n’existent que lorsqu’il y a de l’argent. Mais quand la presse est en danger, on ne voit pas ces présidents d’association.
Parmi toutes les associations qui existent, je n’ai vu que N’doye de l’URTELGUI et Sidy Diallo du syndicat. Où sont les autres ? Qu’est-ce qu’ils font, ou bien c’est parce que ce n’est pas l’argent qu’on partage ici ? Ce n’est pas une histoire de Moussa Moise Sylla, elle est de toute la presse. Aujourd’hui c’est espace FM, mais demain ça peut-être Nostalgie ou Lynx Fm(…) Nous sommes tous en danger, que les gens cessent de personnaliser cette histoire. Ceux qui sont dans les bureaux en train de faire des publications, c’est bien et beau de le soutenir mais venez sur le terrain.
Qu’on se mobilise pour dire qu’on n’accepte pas l’injustice, pour dire non au musellement de la presse, non à ce pouvoir qui veut nous coincer ! »