L’étau semble se resserrer contre le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. Ces dernières heures, des acteurs de la vie nationale ne cessent de demander au ministre Ibrahima Kalil Konaté, d’ouvrir le dialogue avec les leaders syndicaux à l’origine de la grève en cours.
Lansana Diawara, président de la plate-forme RECIPROC GUINÉE et directeur exécutif de la Maison des Associations de Guinée, qui a contacté notre rédaction, a lancé un appel particulièrement menaçant.
Selon lui, si le ministre K au carré, au lieu d’intimider les syndicalistes, n’engage pas le dialogue avec ceux-ci, la société civile dans son ensemble s’ajoutera aux élèves qui réclament le retour des professeurs dans les salles de classe pour demander son départ du gouvernement.
«Ibrahima Kalil Konaté doit être responsable en appelant les différentes parties autour de la table pour pouvoir dialoguer puisque nous avons l’impression qu’il n’a pas la bonne foi pour aplanir ces divergences… Membres de la société civile, parents d’élèves, citoyens que nous sommes, notre problème n’est pas de savoir qui a raison et qui n’a pas raison. C’est un cri de cour, il faut appeler les gens autour de la table pour négocier avec eux. Nous lançons un défi au ministre Konaté, s’il ne le fait pas d’ici la semaine prochaine, la société civile dans son intégralité, va se joindre aux élèves et nous allons demander le départ de Kalil au carré. Je le dis et je l’assume», a déclaré Lansana Diawara.
Cette grève a entrainé des manifestations violentes qui ont fait deux (2) morts et plusieurs blessés à Conakry.
Mamadou Sagnane