Camarades travailleuses et travailleurs du système éducatif de Guinée,
Le Bureau Exécutif National du SLECG vous remercie et vous félicite pour le suivi massif du mot d’ordre de grève lancé depuis le 13 Novembre 2017.
Comme chacun le sait, les conditions de vie de l’enseignant guinéen ainsi que de sa famille sont les plus précaires dans notre Fonction Publique alors que le métier est dédié à la mission la plus noble de notre société comme partout dans le monde. Cette mission est celle de l’éducation de nos enfants qui sont l’avenir de notre pays.
Nous regrettons profondément le fait du refus catégorique du gouvernement à ouvrir les négociations que ces enfants sont aujourd’hui à la maison pendant qu’ils devraient être dans les salles de classe pour leur formation et leur éducation. Mais peut-on faire autrement si vous Enseignantes et enseignants qui êtes chargés de cette formation et de cette éducation, vous peinez à joindre les deux bouts pour assurer l’équilibre de votre famille.
Vous savez bien que notre combat, aussi noble qu’il soit est un combat rude, très rude qui vaut néanmoins la peine d’être mené pour la qualification de l’éducation de nos enfants.
Cette qualification ne peut être obtenue que lorsque l’enseignant vit et travaille dans des meilleures conditions, dans les conditions dignes. C’est pourquoi en saluant votre mobilisation massive en faveur du mot d’ordre de grève, nous voulons vous exhorter à une détermination sans faille car le chemin pourrait être long et plein d’embuscades.
Par ailleurs, nous saluons toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées par leur initiative de médiation en vue d’une issue heureuse et favorable au corps enseignant guinéen.
Nous saluons particulièrement les chefs religieux pour leur engagement à trouver une issue apaisée à la crise actuelle. Les initiations de médiation sont en cours dans le but de trouver la voie d’une négociation pouvant permettre de trouver des solutions acceptables par tous.
Malheureusement l’assemblée générale qui devrait se prononcer sur la suspension ou la continuation de la grève n’a pu se tenir pour des raisons du quadrillage systématique du siège du SLECG par les forces de l’ordre : bérets rouges, gendarmes et policiers empêchant ainsi la tenue de cette assemblée.
Pendant ce temps comme s’il fallait s’y attendre, une campagne massive d’intoxication et de désinformation vient d’être lancée pour salir les leaders syndicaux et affaiblir notre mouvement.
Chers collègues enseignantes et enseignants, ce combat est celui de notre survie, d’un mieux être pour nos familles mais surtout dans la qualification de notre enseignement, c’est pourquoi j’invite toutes et tous à la vigilance pour barrer la route à toutes formes de distraction que pourraient provoquer l’intoxication et la désinformation déjà entreprises par certains dissidents.
Demeurons unis, nous vaincrons, La grève continue ! »
Signé par le secrétaire générale adjoint du SLECG Camarade Aboubacar Soumah