L’Organisation Internationale pour la Migration (Oim) en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne en Guinée, a lancé ce jeudi 14 décembre 2017, la deuxième édition d’une campagne de sensibilisation visant à dissuader les jeunes guinéens candidats à la migration clandestine.
Selon l’Ambassadeur d’Allemagne, les méthodes pour sensibiliser les jeunes se sont de nos jours, assez diversifiées afin de permettre de mettre fin à ce fléau.
« Nous avons fait une B.D, qui raconte l’histoire d’un jeune aventurier en Libye. Je demande aux (parents ndlr) d’investir ici en Guinée, pour l’avenir de la jeunesse, que de gaspiller l’argent, dans l’aventure clandestine, qui cause de sérieux problèmes pour les jeunes », a déclaré le diplomate.
Un B.D intitulée DU Rêve au Cauchemar : Immigration Clandestine, retraçant l’histoire d’un migrant du nom de Souleymane, originaire de Siguiri, de 27 pages, éditée à cet effet a été présentée et des copies distribuées au public. Le document est co-écrit par le Guinéen Youssouf Ben Barry, connu sous le sobriquet Oscar, et un autre du nom de Tiekwei Souomou.
La cérémonie officielle organisée à cet effet, a eu lieu au Centre Culturel Franco-guinéen (Ccfg). A cette occasion, Mme Aline, migrante, raconte la mésaventure qu’elle a vécue en Libye. «Je suis étudiante dans une école de sage-femme. J’ai 25 ans, j’ai quitté le 08 janvier 2017 et fait un an sur la route avant d’atteindre la Libye, c’était terrible. Arrivée en Libye, j’ai rencontré une amie qui m’a logée chez-elle. Je faisais des travaux ménagers pour une libyenne et je pouvais rester toute la journée sans manger. A la fin du mois, elle refusait, de me payer. Je n’avais pas de quoi vivre. J’ai même fait une fausse couche au lieu de travail, lié à la faim», explique-t-elle
Et de poursuivre, «quand mes parents m’ont envoyé de l’argent, ce qu’on m’avait réclamé, je suis allée au bord de la mer méditerranée. Ils nous ont embarqués, nous étions 150 personnes au bord d’une pirogue. 30 mn après, des inconnus nous ont attaqués, on était obligé de nous retourner dans une panique totale. Mon amie a perdu la vie sur la mer. C’est ainsi que j’ai décidé de me retourner en Guinée, après cette mésaventure», se souvient-elle.
Il faut noter que, le 18 décembre prochain, sera célébrée comme journée des migrants en Guinée.
Ramatoulaye Diallo