Après le verdict rendu par le juge Mangadouba Sow, ce 9 janvier, on se pose la question qui aurait dû trouver sa réponse à l’issue d’un procès à plusieurs inconnues : Qui a donc tué Elhadj Mohamed Koula Diallo, ce 5 février 2016 au siège de l’UFDG, principal parti de l’opposition guinéenne ?
Le juge Sow a préféré acquitter le principal accusé, Amadou Sow, et son principal présumé complice-tous présents-pour condamner les absents. ‘‘Ils ont tort, les absents’’, dit-on. Mais une justice responsable doit-elle basée sa conviction sur cette boutade pour condamner ceux qui n’ont pas été entendus et libérer ceux qui ont eu du mal à convaincre sur leur innocence ?
Souleymane Thianguêl, le chargé de communication de l’UFDG, qu’aucun témoin n’a vu sur les lieux du crime est condamné à une réclusion criminelle à perpétuité !
La plus lourde peine dans cette affaire. Il est donc aux yeux du juge Mangadouba l’auteur de l’assassinat du journaliste de guinee7.com. La question : Elhadj Koula a-t-il alors été tué par la plume et le verbe de Souleymane Thianguêl ?
Il y a quelque chose de pas très hygiénique dans ce procès qui fait rater à la justice guinéenne l’occasion de prouver à l’opinion qu’elle s’est donnée une cure de jouvence depuis ses réformes.
Avec le genre de verdict rendu par le juge Mangadouba, la justice guinéenne qui assassine pour la deuxième fois Mohamed Koula Diallo, mérite-t-elle de juger l’affaire du 28 septembre ? C’est désormais ça, la question.