Vous recherchez un nouveau job en finance et vous restez bredouille. Où est le problème : question de calendrier ou la faute à un marché de l’emploi encore ankylosé ? Et si c’était plutôt votre méthode qui était à revoir ?
Les études sur les techniques de recherche d’emploi agitent depuis longtemps les campus universitaires, où le sujet est une discipline à part entière. On ne compte plus les publications qui suggèrent les bonnes et les mauvaises approches en la matière. Voici les bonnes techniques de recherche d’emploi qui ont prouvé leur efficacité. Share on twitter
- Le capital psychologique
Les candidats qui voient leurs démarches aboutir sont solides psychologiquement Share on twitter – ils disposent d’un « capital psychologique » leur permettant une grande faculté d’adaptation. Une étude publiée en 2012 dans le Journal of Organizational Behaviour a révélé que les candidats les plus positifs, optimistes et résilients étaient plus susceptibles de se considérer comme employables. Et que les employés qui se considèrent employables étaient, en toute logique, les plus performants dans leurs recherches d’emploi. CQFD.
- L’intensité des recherches
« L‘intensité » de votre recherche est également déterminante pour son aboutissement. Une étude portant sur les jeunes diplômés universitaires démontre – également sans grande surprise – qu’une recherche d’emploi active et intense, avec un grand nombre de candidatures, est synonyme d’entretiens, eux-mêmes générateurs de propositions d’embauche, susceptibles donc de déboucher sur de nouveaux jobs.
- Le bon moment
Une troisième étude indépendante des précédentes a conclu que les adeptes de la procrastination étaient moins susceptibles de voir leurs recherches aboutir – aussi intenses soient elles. Pour décrocher un nouveau job, tout est question de timing : si vous tardez à postuler à un job qui vous convient, il est probable que l’employeur à l’autre bout de la chaîne aura déjà pourvu le poste au moment où vous transmettrez votre CV. C’est particulièrement sensible pour les jobs d’analystes et associates en banque d’investissement, souvent attribués suivant la bonne vielle règle du premier arrivé, premier servi !
- Un objectif à long terme
Il apparaît également une corrélation élevée entre la maîtrise de soi et l’aboutissement d’une recherche d’emploi. Une étude publiée récemment par le Journal of Vocational Behaviour indique que le self-control prend de plus en plus souvent le pas sur la seule motivation à trouver un nouveau job. Par self-control, entendez « capacité à contrôler ses pensées, ses actions et ses réactions dans l’optique d’un objectif à long terme. »
- Concentration et exploration
Là aussi en toute logique, la recherche d’un nouveau job est directement liée à la flexibilité : plus vous êtes flexible, plus vous considérez de postes, et donc plus élevées seront vos chances de décrocher un job. À la nuance près que la seule flexibilité ne fait pas tout : une étude de 2010 sur l’adaptabilité en termes de carrière a mis au jour que les candidats se limitant à la seule stratégie « exploratoire » se retrouvent huit mois plus tard avec un emploi moins bien que ceux qui adoptent une double stratégie exploratoire et néanmoins concentrée sur un objectif. En bref, soyez sûr de ce que vous voulez mais n’excluez rien.
- L’optimisation des réseaux
Plus vous utilisez de réseaux pour votre recherche, plus nombreuses seront vos perspectives de réussite. Ne vous contentez pas d’activer vos réseaux en ligne, privilégiez le contact direct. Ne vous limitez pas à vos anciens collègues, visez plus large dans votre entourage. Ne postulez pas seulement via des cabinets, faites-le aussi en direct. N’attendez pas que les recruteurs vous appellent – publiez votre CV ou mettez à jour votre profil LinkedIn. Selon une autre étude de 2010, vos chances d’aboutir dans vos recherches sont proportionnelles au nombre de réseaux utilisés pour postuler à un job. Un point à modérer cependant, puisqu’elle a également identifié quelques réseaux peu valorisants, potentiellement dommageables même dans le cadre d’une recherche d’emploi. L’exemple cité concerne particulièrement les recruteurs institutionnels, soit plus directement Pôle Emploi.
- Le bon usage des cabinets de recrutement
Enfin, si vous recherchez un poste d’envergure en finance par l’intermédiaire d’un cabinet de recrutement, mieux vaut connaître au préalable les plus performants et ceux à éviter à tout prix. D’après une étude publiée début 2014 par l’International Journal of Human Resource Management, un dirigeant qui est embauché via les services d’un cabinet de chasse de têtes a plus de chances d’obtenir une promotion ou de rejoindre une structure plus importante et mieux reconnue. À l’inverse, ce candidat sera moins susceptible de bénéficier d’un poste où il sera considéré en « développement » ou d’accéder à une toute nouvelle fonction ou un tout autre secteur.