Le militaire guinéen en exil en Allemagne, l’Adjudant-chef Naby Issa Sow , matricule 22078G, a été engagé dans l’armée guinéenne depuis 2001.
Le soldat s’est confié récemment à notre rédaction au sujet de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé à Kipé, dans laquelle plusieurs officiers et hommes de rangs guinéens sont restés derrière les barreaux pour leur implication dans cette opération commando.
Selon l’adjudant -Chef Issa Sow, cette attaque du 19 juillet « a été monté de toutes pièces » pour avoir la tête de certains officiers le plus craints dans l’armée.
«Cette attaque du 19 juillet est un faux coup d’Etat, un pire montage des officiers proche du pouvoir pour se débarrasser des vaillants officiers comme AOB (Alpha Oumar Boffa Diallo, Ndrl) », a entamé le soldat Issa Sow.
Avant de poursuivre : « ce n’est même pas AOB qui était visé pour ce coup d’état monté de toute pièce, mais plutôt le général Sékouba Konaté . Mais comme AOB a un nom dans l’armée il est craint, c’est pourquoi il a été noyé». Explique-t-il.
Garde rapproché du chef d’état-major adjoint des armées, le Général Namory Traoré au moment des faits, Adjt-Chef Issa Sow se dit être au centre des informations secrètes, qu’il suivait tous les compte- rendus faits au général Traoré. Pour soutenir son argumentaire, il ajoute:
«Avant l’attaque du domicile du chef de l’Etat, j’ai vu plusieurs personnes déjà arrêtées, et envoyées à l’état-major où j’étais le garde-corps du chef d’état-major adjoint des armées, qui est actuel chef d’état-major général des armées Namory traoré . Comme j’ai vu plusieurs personnes arrêtés pour tentative du coup d’Etat, j’étais un peu inquiet, et je cherchais à me renseigner. Commissaire Fabou qui était fréquent à L’Etat-major, je ne connaissais pas le rôle qu’il y jouait. Un jour , ils ont envoyé un jeune qu’il était chargé des armes du général Sekouba Konaté. Je me suis demandé comment ce jeune peut faire un coup d’Etat. C’est ainsi que je suis allé voir AOB, je lui ai dit qu’il y a des choses qui se passent à l’Etat-major ». explique Adjt Issa.
Et de poursuivre : « Deux jours après, on était tous consignés à l’Etat-major en nous informant que nous sommes en alerte. Dieu m’a sauvé je n’ai pas fait le déplacement les deux semaines. On était tous consignés. Le jour de l’Attaque c’est moi qui étais de garde. Un moment, j’ai entendu un coup de fusil à l’escadron mobile, un autre tire a retenti vers le quartier Tombo, puis vers la Sûreté. Quarante (40) minutes après, le colonel Pivi et son groupe ont ramené AOB sur la civière, que c’est lui qui a attaqué le domicile du président. J’étais dépassé, je n’arrivais même pas à tenir mon arme». explique Adjt Issa.
Selon lui, «si ce n’était pas le montage, comment pouvez-vous interpeler des gens deux(2) semaines avant le coup d’Etat sans pouvoir mettre main sur les responsables ». Argument -il
Libreopinionguinee avec depecheguinee