Une nouvelle année scolaire très agitée est amorcée. Le mouvement dirigé par le camarade Soumah du syndicat libre des enseignants de Guinée (SLEG) revient à la charge. Fort de sa légitimité, avec détermination, il exige du gouvernement l’amélioration de leur condition de vie.
Pour sa part, le gouvernement joue à la sourde oreille et s’engouffre dans des considérations juridiques. La logique est simple. Il n’est pas question de dialoguer avec le camarade Soumah, au risque de frustré les autres centrales syndicales. Conséquence ? Le pays est toujours en ébullition avec des risques d’hypothèque sur l’année scolaire. Menaces, intimidations et poursuites judiciaires sont engagées contre les meneurs du mouvement. Cas-même, cela est un peu court. Et rappelle la myopie de ceux qui, quand on leur montre la lune, regardent le doigt.
De ce bras de fer, seul le peuple sort perdant. Alors, il est temps de prendre position et dire non à la confiscation de l’avenir de la nation. Se mobiliser et refuser d’être de douces victimes. Exprimer sa sidération contre les crises à répétions. Mettre la Guinée au-dessus de toute considération partisane. Et surtout ne pas se tromper de priorité. Egalement, ne pas se tromper de chemin. Aussi, ne pas se tromper de diagnostic. En fin, admettre que la Guinée est en danger…
« Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation moribonde.» Ce constat d’Aimé Césaire nous interpelle tous. Osons le dire, la Guinée est en danger. Le gouvernement de Youla est irresponsable et indéfendable. Comment peut-il exposer la république à ce point ? Sans doute avons-nous là l’occasion de demander le départ de ce gouvernement inefficace, inaudible et effacé.
L’école, principal patient à guérir !
Etudier cliniquement, dans le détail, notre patient « Guinée», on se rend compte que de tous ses maux, la crise de l’école, est celle qui couronne, celle qui résume quotidiennement son abime. Malheureusement, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé. Pourtant, nous sommes tous d’accord avec l’axiome « Tant vaut l’école, tant vaut la nation».
Par Amadou Tidiane Barry, acteur de la société Civile, Tel : 628-827-410 E-mail : barrytidiane2012@gmail.com
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