Comme annoncé dans l’une de nos dépêches précédentes, l’Union Générale des Travailleurs de Guinee a entamé une grève ce lundi 26 février sur toute l’étendue du territoire national. Elle réclame des meilleures conditions de vie et de travail pour ses membres. Déjà, les syndicalistes affirment leur intention de passer à la vitesse supérieure pour demander le départ du ministre du travail et porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les brefs délais. L’information est donnée par le Secrétaire général dudit syndicat ce lundi matin à Gbessia.
Devant le siège de l’UGTG sis à Gbessia, une centaine de travailleurs étaient regroupés en attendant l’arrivée de leur Secrétaire générale. Sur des pancartes, on pouvait lire « à bas Damantang et Malick Sankhon ». Des slogans hostiles aussi ont été lancés à l’encontre de ces deux personnalités.
À l’entame de son speech, Aboubacar Sidiki Mara s’est « félicité de l’effectivité de la grève même si c’est encore tôt de le dire à ce stade ».
« Sur l’appel de l’union des travailleurs de Guinée, les ouvriers sont en train de répondre petit à petit. Mais ce qui est regrettable, c’est que jusqu’aujourd’hui, l’autorité ne veut pas reconnaître que la grève est un droit légal alors que tout ce qu’on peut nous demander, c’est le respect de la procédure. On ne comprend pas la sortie de certains ministres tel que Damantang qui vont même jusqu’à menacer les travailleurs qui veulent exprimer leur mécontentement. Mais, nous sommes en train de le corriger. Après la journée d’aujourd’hui, nous allons tirer les leçons et continuer jusqu’à ce que ces gens-là cèdent et acceptent d’ouvrir des négociations. Comme vous le constatez, en lieu et place des travailleurs, ce sont des hommes en tenue qui sont postés partout devant les départements ; donc, le mot d’ordre est largement en train d’être suivi dans le pays », affirme le Secrétaire Général de l’UGTG.
Les syndicalistes n’excluent pas de prendre la rue si leurs revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement.
« Nous sommes en train de nous concerter avec les responsables, si nos revendications ne sont pas prises en compte jusqu’à demain et que le gouvernement entame des négociations nous allons mobiliser tous les travailleurs et descendre dans la rue parce qu’on a compris que c’est comme ça qu’il faut pour faire entendre la raison à ces gens-là. C’est à travers la rue qu’on trouvera des solutions. En même temps, demander le départ de Damantang et de Malick Sankhon car aujourd’hui les cotisations de la caisse nationale de sécurité sociale sont très mal gérées ; tout le monde le sait même le président. Damantang aussi est informé que des travailleurs sont arbitrairement licenciés comme ceux des Moulins d’Afrique et tout ce qu’il trouve à dire que si vous n’êtes pas contents allez voir le tribunal du travail. Il ne fait plus son travail ; donc, il doit partir », déclare Sidiki Mara.
« Depuis 2 semaines nous sommes en train de dépeindre la situation et rien n’est fait. Damantang ne peut pas dire qu’il ne parle pas avec Mara parce que ma tête ne lui plait pas. Je ne suis pas en tain de sceller un mariage d’amour avec le ministre Damantang ; il faut qu’il sache que c’est le travail qui nous lie. Son amour envers tel ou telle personne nous importe peu », peut-y-il.
L’UGTG dénonce entre autres la mauvaise gestion des cotisations de la caisse nationale de sécurité sociale, la sous-traitance qui appauvrit les ouvriers et le montant dérisoire du Smig (salaire minimum guinéen).
in guineenews.org