Ce jeudi 15 mars, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo et le président de la PCUD, Abdourahamane Sano, étaient parmi les invités des ‘’Grandes Gueules’’, l’émission-phare de la radio privée Espace FM. Le chef de file de l’opposition et l’activiste de la société civile ont mis cette occasion à profit pour tirer à boulets rouges, comme ils savent le faire, sur le régime du Professeur Alpha Condé, qu’ils rendent responsable de tous les maux dont souffre la Guinée actuellement.
L’ancien Premier ministre limogé pour faute lourde par feu le général-président Lansana Conté et deux fois candidats malheureux à l’élection présidentielle a axé essentiellement son intervention sur les manifestations illégales et désordonnées que les militants de son parti, l’UFDG, ont organisées hier mercredi sur l’axe Bambeto-Cosa-Wanindara-Sonfonia-Cimentera-Kagbélen et aujourd’hui ce 15 mars 2018,à concasseur au bureau du médiateur de la république. Comme il fallait s’y attendre, ces manifestations ont malheureusement donné lieu à des violences, faisant des morts, des blessés et des dégâts matériels non moins importants.
Vu la gravité de la situation, beaucoup attendaient de Cellou Dalein Diallo qu’il appelle ses jeunes militants surexcités à la retenue et qu’il tienne un discours à la fois responsable et rassembleur. Mais hélas, l’enfant de Dalein a, une nouvelle fois, dangereusement versé dans la victimisation teintée de communautarisme et l’incitation à la violence, avec tous risques que cela comporte pour l’unité nationale et la cohésion sociale.
Selon le leader de l’UFDG, trois jeunes, qu’ils s’empressent de présenter comme des militants de son parti, auraient succombé à leurs blessures lors des violences enregistrées dans la commune de Ratoma, son fief. Il affirme, sans aucune preuve à l’appui, que le corps de l’une des trois victimes aurait été transféré du CHU d’Ignace Deen vers une autre structure sanitaire de la banlieue, sur instruction du chef de l’Etat en personne. Une insinuation qui ne trompe personne. Le locataire du palais Sékhoutouréya a suffisamment de choses à faire pour s’occuper de la gestion d’une morgue. En faisant une telle affirmation par voie de presse, Cellou Dalein Diallo veut certainement se poser en défenseur et protecteur des faibles ou de sa communauté contre ‘’le méchant’’ et le ‘’tueur’’ qu’est, à ses yeux, le Pr Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de la Guinée indépendante. Et le plus inquiétant est que le message que le leader de l’UFDG envoie souvent aux jeunes de l’Axe est de nature à les radicaliser et à les inciter à la violence. Des jeunes que Cellou Dalein tient à faire passer, à tort, pour des parias de la République, des habitants d’un ghetto ou des cibles privilégiées pour les forces de l’ordre.
Quant à Abdourahamane Sano de la PCUD, il dit assumer son soutien total au SLECG qui, par un mot d’ordre de grève illégal, vient de paralyser le système éducatif pendant un long mois. L’ancien ministre de l’Agriculture (sous le CNDD) est par ailleurs présenté, à juste raison, comme un homme qui garde une haine viscérale et une dent acérée contre le Professeur Alpha Condé, dont le seul tort est d’avoir peut-être battu à plate couture son grand ami et mentor Cellou Dalein Diallo lors des présidentielles de 2010 et 2015. Ce qui fait dire à certains que M. Sano est plus opposant politique qu’activiste de la société civile.
Comme on le voit, les agissements et les actes posés par le duo maléfique Cellou Dalein-Abdourahamane Sano, à bien des égards, concourent à mettre le pays en danger, à le rendre instable et à saper l’unité de ses fils. La justice ne devrait donc pas rester les bras croisés face à ce genre de comportement qui s’apparente bien à une incitation flagrante à la violence et au désordre.
Ibrahima Sory CISSE